Isabelle Sévigny, directrice exécutive de la Faculté des sciences sociales et membre de l’Association des cadres supérieurs et intermédiaires de l’Université Laval (ACSIUL), faisait partie de la cohorte, la troisième du genre. Elle dit avoir beaucoup retiré de son expérience, en particulier de la dynamique de groupe qu’elle qualifie de «très riche» et de «bénéfique». «Cette dynamique, dit-elle, permet de réfléchir à des problématiques communes et de les pousser encore plus loin par la force, la richesse du groupe.» Isabelle Sévigny insiste sur la base même de la formation, soit la communication. «Communiquer, explique-t-elle, cela veut dire être capable de se mettre dans les souliers de l’autre, comprendre comment il interprète ce qu’on lui dit, voir qu’il a ses propres patterns, bref essayer de le comprendre avant d’agir.»
Le groupe a amorcé ses activités à l’automne 2006 et les a terminées en juin 2008. Les participants, des cadres administratifs membres de l’ACSIUL, des professionnels en situation de gestion membres de l’APAPUL et des professeurs administrateurs, ont consacré plus de 20 journées à la formation en classe. Ils ont également réalisé une série d’activités personnelles d’apprentissage et de communication.
Claude Savard, vice-doyen de la Faculté des sciences de l’éducation, était du nombre. «La formation, indique ce professeur administrateur, m’a aidé à préciser ma vision de la gestion et à mieux cerner mon style de leadership. Elle m’a également donné passablement d’outils pour résoudre les problématiques interpersonnelles et les conflits.» Claude Savard souligne l’importance du «réseautage». «Les participants ont tissé des liens forts entre eux, affirme-t-il. Une formation sur une courte durée n’aurait pas permis cela. Ces contacts avec des personnes qui ont les mêmes préoccupations que soi permettent de briser l’isolement dans lequel le gestionnaire se trouve bien souvent pour sa prise de décision.»
En juin 2008, la phase deux de la formation s’est mise en marche. Le premier groupe de codéveloppement, formé de membres de la première cohorte, s’est réuni pour la première fois. Une deuxième rencontre a eu lieu à la mi-septembre. D’autres suivront à raison d’une demi-journée, environ une fois par mois. «Il s’agit d’une forme d’apprentissage continu, précise Johanne Racine, conseillère en formation et personne-ressource du Programme de formation des gestionnaires au Service des ressources humaines. Chaque rencontre, un membre fait part d’une préoccupation. Les autres jouent le rôle de consultants pour l’aider à avancer dans la résolution du problème.»