
Le mardi 26 août, une vingtaine de parrains ont assisté à une séance d'information et de sensibilisation aux relations interculturelles avant d'être jumelés à un étudiant étranger.
— Marc Robitaille
Le Programme de jumelage des étudiants étrangers a été mis sur pied par Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales, et son équipe, en collaboration avec Guy St-Michel, directeur adjoint du Bureau d’accueil et d’animation du Service des affaires étudiantes, et le Bureau de la Capitale-Nationale. Ce programme mis en place durant l’été a pour but de faciliter l’arrivée des nouveaux étudiants étrangers à Québec et sur le campus. Il vise également à les soutenir dans leur intégration et leur adaptation à la vie universitaire et à la société québécoise. En retour, les étudiants qui agissent à titre de parrains ont l’occasion de se sensibiliser à des cultures autres que la leur, tout en vivant un engagement interculturel.
«Le jumelage commence dès l’arrivée des nouveaux étudiants et se poursuit pendant les premières semaines de la session, jusqu’à ce que la personne soit bien installée, explique Patricia Méthot, responsable du Programme de jumelage des étudiants étrangers au Service des affaires étudiantes. La disponibilité des parrains doit être de quelques heures par semaine. L’accueil, la visite du campus, l’aide au logement si nécessaire, les endroits où sortir le soir, on veut que le parrain, dès le jumelage, soit une personne-ressource pour la vie en ville et sur le campus. Plus vite l’étudiant étranger va découvrir son nouveau milieu, plus vite il va s’adapter.»
Ce genre de service d’appoint peut s’avérer particulièrement utile à ceux, assez nombreux, qui arrivent dans la capitale quelques jours à peine avant le début de leurs cours. «En peu de temps, ils doivent s’installer à la résidence étudiante ou en logement, faire leur choix de cours, trouver leur faculté, déposer leurs documents au bureau du registraire, régulariser leur statut d’immigrant temporaire et ouvrir un compte d’épargne bancaire», indique Patricia Méthot.
Au moment de mettre sous presse, la banque de parrains contenait plus de 200 noms, des garçons autant que des filles. «Plusieurs d’entre eux ont vécu le choc culturel sur le terrain lors d’un séjour d’études à l’étranger, souligne Patricia Méthot. Leur motivation repose beaucoup sur les difficultés qu’ils ont rencontrées lors de ce séjour et sur le désir de rendre à leur tour ce qu’ils ont reçu.»
Tous les parrains sont tenus d’assister à une séance d’information et de sensibilisation avant d’être jumelés. Le Programme s’inspire de ce qui se fait ailleurs, notamment en Europe et aux États-Unis. «L’Université offrait déjà un service de jumelage interculturel, explique Patricia Méthot. Nous avons pris cette structure et nous l’avons bonifiée.»
Selon Nicole Lacasse, le Programme s’inscrit dans une volonté de recruter davantage d’étudiants étrangers. Ce qui implique de mettre en place des structures d’accueil et d’intégration plus adéquates. «Toutes les mesures où l’on crée une relation interpersonnelle sont connues comme des mesures efficaces d’intégration, indique-t-elle. En plus de permettre aux étudiants étrangers de mieux s’arrimer dans leur nouveau milieu, le Programme permet à ceux de nos étudiants qui font toutes leurs études universitaires à Laval, soit 87 % de nos effectifs, de vivre une expérience internationale.» Pour plus d’information: www.baa.ulaval.ca.