
Bernard Barataud est à l'origine de la création en 1990 du laboratoire Généthon, premier laboratoire à diffuser la cartographie du génome humain.
Bernard Barataud travaillait comme technicien pour l’entreprise Électricité de France quand il a appris, en 1972, que son fils était atteint de la dystrophie musculaire de Duchenne. Avec une détermination hors du commun, il s’engage alors à développer la recherche sur cette maladie incurable et le soutien aux personnes atteintes, ainsi qu’à leur famille. Depuis, sa carrière a connu un parcours exceptionnel. En 1987, il crée le Téléthon français, qui existe toujours et qui permet d’amasser annuellement plus de 100 millions d’euros pour financer la recherche et offrir des bourses d’études. Il est à l’origine de la création en 1990 du laboratoire Généthon, premier laboratoire à diffuser la cartographie du génome humain et qui a d’ailleurs accueilli plusieurs chercheurs de l’Université Laval. Par la suite, l’homme participe à la création du Centre national de séquençage et de génotypage, et du Centre d’étude des cellules souches. Au cours de sa carrière, Bernard Barataud a publié plusieurs ouvrages et produit plusieurs documentaires.
Lors de son allocution, Bernard Barautaud a rendu hommage à toutes les personnes ayant croisé sa route depuis les 35 dernières années. «Vous avez choisi d’accorder cette distinction à un homme qui n’aurait pas existé de cette façon sans son fils, Alain, décédé à l’âge de 16 ans de la myopathie de Duchenne, a-t-il insisté. Il n’aurait pas pu exister non plus sans cette fascinante communauté médicale et scientifique à laquelle vous appartenez, sans toutes ces associations qui ont préparé le travail, comme le fait sans relâche l’Association canadienne de dystrophie musculaire, et enfin, sans ces millions de Français qui nous ont soutenus par 21 téléthons et une collecte de 1,3 milliard d’euros permettant le financement de plus de 8 000 programmes de recherche.»
Soulignons que Bernard Barataud a reçu plusieurs honneurs et distinctions au cours de sa carrière, dont le prix Gaetano Conte Academy (Italie), le prix «Service» Médecine moléculaire décerné par la revue Nature Medecine (É.-U.), et le titre de commandeur de la Légion d’honneur (France).