Un piège à éviter: penser qu’on ne vaut plus rien, en somme, se dénigrer soi-même parce qu’on a échoué. «Les conséquences d’un échec ne sont jamais aussi dramatiques qu’on le pense, explique Véronique Mimeault. Il est toujours possible de reprendre un cours et même d’obtenir une meilleure note. Dans tous les cas, on doit voir l’échec comme un moyen d’en apprendre davantage sur soi-même et de se reprendre en main.» Évidemment, l’affaire s’avère plus délicate si plusieurs échecs figurent au tableau. Le temps est peut-être venu de se poser des questions sur son attitude à l'égard des études ou dans certains cas, sur son orientation scolaire. Mais là encore, il faut se laisser le temps de digérer l’insuccès. La perfection n’étant pas de ce monde, poser un regard aimant et compréhensif sur soi est un baume pour le cœur et l’esprit.
«L’important est de ne pas rester seul et de ne pas broyer du noir, rappelle Véronique Mimeault. Aller vers des amis et consulter au besoin des spécialistes du Centre d’orientation et de consultation psychologique représentent de bonnes solutions. On peut aussi aller parler à son directeur de programme et voir ensemble ce qu’il y a de mieux à faire.» Si un étudiant cumule plusieurs échecs, il doit comprendre que l’exclusion de son programme d’études ne correspond pas nécessairement à l’exclusion de l’Université. «L'échec scolaire n’est pas la fin du monde, mais c’est certainement une bonne occasion de se poser des questions et de faire le point sur soi-même», signale la psychologue.