
Denis Brière: «Nous allons poursuivre le processus du Sommet pour faire en sorte que l'on puisse influencer les façons de faire ainsi que le contenu du nouveau régime forestier».
Les membres de la Table des partenaires du Sommet se sont entendus sur les points suivants: associer les Premières Nations à la gestion des forêts, examiner de nouveaux modes de tenure et de gouvernance des forêts et leurs impacts économiques, sociaux et environnementaux, et adopter une politique visant à augmenter l’utilisation du bois dans la construction au Québec. Ils ont également fait consensus sur l’urgence d’établir, en 2008, un réseau d’aires protégées sur 8 % du territoire, adopter des outils pour appliquer la gestion intégrée des ressources, généraliser la certification des pratiques forestières à l’ensemble du territoire et, enfin, doubler d’ici 25 ans la valeur tirée de l’ensemble des ressources de la forêt. «Les consensus dont on a fait état aujourd’hui vont requérir un environnement législatif propice à l’action, a expliqué Alban D’Amours. Dans le Livre vert du ministre des Ressources naturelles et de la Faune, on devrait retrouver cet environnement pour que le secteur forestier puisse sortir rapidement de la crise actuelle, mais de manière ordonnée et structurée.»
Le recteur Denis Brière agissait comme président du Sommet. Il s’est dit «particulièrement fier» que les partenaires du Sommet se soient donné une vision commune «capable de motiver les travailleurs et les communautés à surmonter la crise, tout en s’inscrivant dans les principes du développement durable». «Le Sommet est maintenant terminé, a-t-il indiqué, mais l’Université Laval et tous les intervenants se sont engagés à poursuivre le processus jusqu’à ce qu’un mécanisme plus permanent soit mis en place.»
Dans son allocution, le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Claude Béchard, a souligné l’importance de la rencontre. «Il nous faut un nouveau régime forestier, a-t-il déclaré, et le Sommet en sera la base.» Guy Chevrette, président du Conseil de l’industrie forestière du Québec, a insisté sur l’utilité de l’exercice. «Nous avons appris à nous écouter les uns les autres, a-t-il dit. Comme on se connaît mieux, la suite des choses sera plus facile.»