
La réalisation du projet ENA coûtera 13,2 millions $. Son financement s’échelonnera sur dix ans. Il remplacera une plateforme qui présente un manque de flexibilité et qui occasionne des problèmes d’intégration des nouveaux outils pédagogiques. Au fil des ans, six plateformes institutionnelles se sont développées en parallèle à WebCT à l’Université. Sur le plan financier, il en coûterait autant faire migrer le système actuel vers une version plus perfectionnée, que de changer de plateforme.
«Le projet d’un environnement numérique d’apprentissage de deuxième génération cadre avec notre projet d’intégration des données, a expliqué Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement. Il répond aussi à la réalité des besoins d’apprentissage d’aujourd’hui.»
Le projet ENA offrira une approche centrée sur un plan de cours électronique. Il regroupera l’ensemble des applications et logiciels informatiques utilisés pour des activités d’enseignement et d’apprentissage. Sa réalisation comprendra quatre phases. La phase 1 consistera à migrer vers l’ENA la totalité des sites de cours hébergés par WebCT. La phase 2 verra à l’authentification des usagers. La phase 3 portera sur la reconfiguration et l’adaptation de la structure du réseau informatique de l’Université qui, bien qu’à la fine pointe de la technologie, souffre d’un manque de flexibilité face aux nouveaux outils nécessaires pour la mise en place de l’ENA. Enfin, la phase 4 permettra la mise à niveau du système de gestion du courriel étudiant. Ce système utilise actuellement une technologie autre que le système de gestion du courriel des employés. Les deux systèmes auront une infrastructure commune.
«Ce dossier introduit la problématique du financement de la technologie à l’Université Laval, a indiqué Éric Bauce. L’Université charge 1,65 $ du crédit étudiant tandis que la moyenne, dans les autres grandes universités québécoises, est d’environ 5 $. Nous croyons qu’il faut amener nos frais technologiques à cette moyenne de façon à tenir la route en terme de développement et à positionner l’Université Laval comme leader. C’est pourquoi nous enclencherons une procédure d’augmentation de ces frais, comprenant un référendum consultatif, en collaboration avec les associations étudiantes. Une entente, intervenue en 2005 entre la direction de l’Université et la CADEUL, prévoyait la tenue d’une telle procédure.»