C’est en ces mots que le recteur sortant Michel Pigeon, l’un des candidats de la récente course au rectorat, a mis un terme au point de presse qu’il tenait dans ses bureaux du pavillon des Sciences de l’éducation, le lundi 30 avril. Quelques heures plus tôt, il avait vu les membres du collège électoral accorder leur préférence, par une marge de trois voix, au doyen de la Faculté de foresterie et de géomatique.
Michel Pigeon croyait en ses chances de remporter la victoire. «Je croyais que j’avais d’excellentes chances, a-t-il expliqué, mais je me suis trompé. Évidemment, à diriger quelque institution que ce soit dans des circonstances de restrictions budgétaires, on ne fait pas que des heureux.» Rappelant qu’il avait également subi la défaite lors de la course au rectorat de 1997, il a souligné que perdre fait aussi partie du jeu. «Il faut être sûr de gagner, a-t-il indiqué, mais il faut aussi accepter de perdre. C’est le jeu. Et je l’accepte.»
Michel Pigeon quittera officiellement son poste de recteur le 31 mai prochain. «Je le ferai dans la sérénité, a-t-il dit, avec le sentiment du devoir accompli.» D’ici là, il verra à préparer la transition le mieux possible. «Je vais faire en sorte de transmettre à mon successeur le maximum d’information pour qu’il puisse sans attendre donner le suivi aux dossiers que j’ai lancés, comme le projet de quartier résidentiel sur le campus et celui du Super PEPS.» Les autres dossiers portent notamment sur le développement de la formation à distance, de la formation continue et de l’internationalisation de la formation. «J’ai le sentiment d’avoir bien travaillé et d’avoir fait le maximum pour mon institution, a affirmé Michel Pigeon. Qu’est-ce qu’on retiendra le plus de mon mandat? Ma grande fierté est que l’Université est, je crois, de mieux en mieux positionnée sur les scènes nationale et internationale. C’est une somme de petites victoires dans de nombreuses directions.»
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«L’Université est, je crois, de mieux en mieux positionnée sur les scènes nationale et internationale.»
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Une équipe exceptionnelle
Le recteur sortant a tenu à souligner le travail accompli avec une équipe de vice-recteurs et de vice-rectrices «vraiment exceptionnels». Michel Pigeon est également fier que l’Université soit demeurée une université complète et que les grandes valeurs universitaires soient toujours présentes. «J’ai travaillé à faire vivre ces valeurs.» Il a aussi dit sa fierté d’avoir créé la Direction des affaires publiques «qui aide l’Université à très bien se positionner, notamment avec des publicités intelligentes». Un autre bon coup a été d’obtenir le financement nécessaire à l’agrandissement et à la modernisation du pavillon Ferdinand-Vandry. «En recherche, l’Université va extrêmement bien», a-t-il ajouté.
S’il est trop tôt pour parler d’avenir, Michel Pigeon a cependant mentionné que toutes les options étaient sur la table. «Je crois être capable de donner beaucoup à la société québécoise, a-t-il expliqué. J’aimerais pouvoir continuer d’être utile. Si j’ai tant aimé ce travail de recteur, c’est parce qu’il me permettait de faire avancer la société.»