Cette expérience éprouvante lui a démontré toute l’importance de ce passage inévitable pour le malade et pour ses proches. « Tout être humain a le droit de mourir dans la dignité, sans souffrir inutilement. Les soins palliatifs visent à soulager la douleur, à contrôler les symptômes d’inconfort, à apporter soutien, réconfort et accompagnement. Ils sont prodigués par une équipe pluridisciplinaire : personnel soignant, pharmaciens, psychologues, travailleurs sociaux, agents de pastorale, professionnels de la réadaptation, bénévoles. En plus du volet médical, les aspects éthiques et spirituels sont extrêmement importants. C’est pour cette raison que j’ai choisi de donner à la recherche en soins palliatifs. Pour que l’on améliore sans cesse la manière d’accompagner le malade et ses proches dans cette ultime étape de la vie. »
Pour Hélène Mercier, il est essentiel de donner à la mesure de ses moyens. « C’est une question de solidarité humaine », déclare-t-elle. Aussi participe-t-elle à la campagne de financement de la Fondation de l’Université Laval, notamment à cause de la grande diversité des fonds et de la latitude qui en découle. « J’éprouve une grande satisfaction d’avoir exercé ma liberté de donner à qui je voulais », ajoute Hélène Mercier. Cette dernière met aussi toute sa confiance dans la qualité des recherches menées à la Chaire de soins palliatifs. « Nul doute que l’on y prend en compte la valeur de la personne, la valeur de la vie, le droit à des services empreints d’humanité dans le respect de la culture et des croyances du malade », conclut celle pour qui la mort, cette ultime naissance, mérite d’être abordée avec dignité et sérénité.