
«Nous sommes très heureux d’avoir remporté ce prix, affirme Marianne Lusignan, présidente de l’ASNUUL. Le projet a nécessité des mois de travail mais l’effort en valait la peine. Nous étions vraiment prêts à affronter les questions des autres délégations.» Depuis septembre en effet, les 34 étudiants de la délégation de l’Université Laval, inscrits pour la majorité en science politique et en relations internationales, se réunissent une fois par semaine en vue du concours, examinant les procédures, le fonctionnement et les divers comités de l’Organisation des Nations unies. Cette année, les apprentis diplomates devaient défendre la position de la Russie. Leur mission consistait à préparer une argumentation sur 50 sujets différents comme l’environnement, l’économie, le développement durable, le terrorisme et les droits de l’homme, comme le feraient de véritables diplomates russes devant les Nations unies.
Des talents de négociateurs
«Dès le début de nos recherches, nous nous sommes aperçus que l’information sur la politique étrangère de la Russie n’était pas facile à recueillir, notamment à cause de la barrière de la langue, explique Marianne Lusignan. Sans compter que la politique étrangère de la Russie est assez spéciale. Par exemple, en ce qui concerne les droits humains, la Russie n’est vraiment pas un chef de file. En revanche, tous les aspects reliés à la sécurité et à la lutte antiterroriste y sont très importants. Il fallait donc connaître à fond les points faibles et les points forts du pays afin d’être en mesure de bien le défendre et de pouvoir rallier les gens à nos opinions.»
L’ASNUUL est ouverte aux étudiants de toutes les facultés. Les préalables sont l’esprit d’équipe, une bonne connaissance de l’anglais, un intérêt marqué pour les relations internationales, le goût de mener des activités de financement et, enfin, la disponibilité pour des réunions hebdomadaires, tient à préciser Marianne Lusignan. «Un cours ne vaudra jamais autant que la pratique et ce genre d’expérience nous plonge véritablement dans l’univers des relations internationales, même s’il s’agit d’une simulation, souligne l’étudiante. Pour quelqu’un qui souhaite développer ses talents de négociateur, ça vaut le coup.»