Le recyclage fait partie des préoccupations constantes de notre société de consommation. Bien qu'il soit légitime et nécessaire, faut-il encore qu'il se fasse selon des règles qui ne déplaceront pas le problème ailleurs. Dans une dynamique Nord-Sud, par exemple, les pays pauvres sont souvent disponibles pour accueillir des marchandises qui, autrement, se retrouveraient à la poubelle. Donner des ordinateurs usagés pour permettre à des enfants de s’initier à l’informatique, donner des médicaments (parfois périmés) pour combattre la maladie dans les pays pauvres et tout ce que l'on peut faire pour récupérer est une entreprise louable. Mais encore faut-il que la récupération de ces produits ne rende personne malade faute d'expertise ou d'équipements adéquats. Y a-t-il de véritables solutions à nos surplus ou les éléments du problème se transforment-ils à chaque fois en de nouveaux déchets que l'on jette de préférence dans la cours du voisin?
Tels sont les enjeux du débat «Occident et recyclage : y-a-t-il des solutions?» présenté par la Chaire publique de l’AELIÉS, le jeudi 5 avril, de 11 h 30 à 13 h 30, à l’Agora du pavillon Alphonse-Desjardins. Les invités sont Robert Ménard, directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets, Guy Tremblay, directeur de la Recherche et de la Planification stratégique à RECYC-QUÉBEC et Guylaine Bernard, coordonnatrice d'opérations au Service des immeubles de l’ Université Laval. Jean Mercier, professeur au Département de science politique, agira comme modérateur.