Les moyens ne manquent pas pour remédier aux inconforts causés par une vie trépidante. Selon Véronique Mimeault, il faut d'abord être capable de s'arrêter et de prendre conscience des manifestations de stress ressenties. Tensions musculaires, fatigue, maux de tête, palpitations cardiaques, trous de mémoire, difficultés de concentration, de sommeil, déprime, absentéisme aux cours et surconsommation de café ou d’alcool font partie des symptômes qui, sur les plans physiologique, psychologique et comportemental, devraient attirer notre attention. On peut se pencher ensuite sur les facteurs de stress que sont, par exemple, une rupture amoureuse, un échec scolaire, un conflit avec un colocataire, la remise à plus tard des travaux scolaires (procrastination) et le manque de temps pour soi.
Des pistes de solutions? S’accorder du temps pour soi ainsi que des petites récompenses à la suite d’efforts soutenus. On peut aussi briser la routine tout en joignant l’utile à l’agréable en allant étudier dans un café au lieu de s’isoler dans sa chambre, par exemple. «Si toute activité qui ne concerne pas les études vous semble une perte de temps, il y a un problème, dit ainsi Véronique Mimeault.» On peut aussi faire de l’activité physique, véritable antidote au stress, en plaçant stratégiquement son heure d’activité entre deux cours. On peut aussi tenter de maîtriser ses incertitudes en se demandant si le problème qui pointe à l’horizon de son esprit est réel ou imaginé.
«Si vous êtes à la première année de votre baccalauréat et que vous vous inquiétez de ne pas pouvoir trouver un emploi à la fin de vos études, demandez-vous si vous n’avez pas toujours tendance à envisager le pire, souligne Véronique Mimeault. À la veille d’un examen, alors que l’anxiété vous ronge, dites-vous que même si le pire des scénarios se réalisait, en l’occurrence couler l’examen, il y a toujours moyen de se reprendre dans la vie. Mesurez l’impact réel qu’ont les événements dans votre existence.»