Pour une formation de qualité
La plate-forme de la CADEUL contient une quarantaine de revendications. Selon Nicolas Fontaine, la qualité de la formation doit se traduire notamment par la possibilité de poursuivre ses études à l’étranger, donc d’avoir un Bureau international «bien structuré et bien financé». Un meilleur ratio étudiants-enseignants, soit des groupes plus petits, permettrait «une meilleure diffusion des savoirs». La CADEUL demande aussi qu’il n’y ait pas de cours obligatoire offert à distance sans qu’il y ait la possibilité de prendre ce cours en classe.
Une autre revendication de la CADEUL concerne l’ajout de deux postes d’étudiants du premier cycle au Conseil d’administration et au Conseil universitaire. «Nous voulons être suffisamment représentés aux instances décisionnelles, a expliqué Nicolas Fontaine. Par exemple, les étudiants devraient pouvoir participer à la gestion des services qu’ils financent au moyen de leurs frais afférents. Ces services sont le Service des affaires étudiantes, le Service des activités sportives et le Service de placement.» Il est également demandé qu’à l’avenir, l’Université refuse de signer des contrats d’exclusivité pouvant nuire aux initiatives étudiantes. «Nous voulons un recteur qui appuie les initiatives étudiantes, notamment dans le dossier de la reprise des installations alimentaires», a indiqué le président de la CADEUL.
D’autre part, la Confédération prône la construction de nouveaux logements étudiants abordables sur le campus. Elle demande au prochain recteur de ne pas instaurer de nouveaux frais accessoires et de ne pas augmenter ceux déjà existants. Elle lui demande également de s’engager à soutenir les associations étudiantes dans leur lutte pour le maintien du gel des droits de scolarité, et à appuyer financièrement le projet de laissez-passer universel pour le transport en commun.
«La CADEUL pense que le recteur qui réalisera ces recommandations aura, en plus de l’appui des étudiants, une université bien meilleure qui fera preuve d’initiative, d’originalité et surtout de cohérence avec sa raison d’être, ses étudiants», a déclaré Nicolas Fontaine. La plate-forme de revendications électorales de la CADEUL est en ligne, à l’adresse suivante, dans la section Actualité: www.cadeul.ulaval.ca.
Un bilan mitigé
Dans sa conférence de presse, le président de la CADEUL a également dressé le bilan du mandat du recteur Michel Pigeon. «Son bilan est mitigé, a soutenu Nicolas Fontaine. Il n’a pas été un mauvais recteur, mais il n’a pas brillé non plus. Il n’a pas non plus fait briller l’Université.» Parmi les bons coups du recteur, le président de la CADEUL identifie la création de la Commission d’aménagement de l’Université Laval, la mise sur pied de la Commission d’examen des processus de gestion à l’Université Laval et le lancement du projet PACTE-Myrand. «Michel Pigeon voulait construire un climat de confiance entre la direction et les unités et c’est ce qu’on ressent aujourd’hui, a ajouté Nicolas Fontaine. Cela dit, plusieurs épisodes laissent croire que le recteur n’a pas su écouter les étudiants. L’un d’eux concerne le projet de modernisation du système de gestion des études. Un autre est le dossier de la reprise des concessions alimentaires. Nous pensons que le recteur a encore beaucoup à faire pour gagner la confiance des étudiants.»
Aujourd’hui, le jeudi 22 février, c’est au tour de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures de dévoiler sa plate-forme de revendications électorales pour la course au rectorat.