
Rappelons que le Bureau international a fait parvenir la liste des changements aux directions de programmes, le 19 octobre dernier. Par la suite, neuf personnes, actives dans la gestion des programmes de mobilité internationale, ont exprimé leur inquiétude dans une lettre publiée dans le Fil des événements. La semaine dernière, Richard Poulin et la vice-rectrice aux études, Christiane Piché, ont rencontré la plupart des signataires de cette lettre. «Nous leur avons expliqué que les temps changent, que la réalité nous avait rejoint, indique Richard Poulin. Certains fonds provenant de fondations privées sont maintenant épuisés. Et chaque année, un nombre croissant d’étudiantes et d’étudiants veulent poursuivre leurs études à l’étranger.»
En 2005-2006, 784 étudiantes et étudiants ont profité des programmes de mobilité. Le financement de ces activités s’est élevé à 2,4 millions de dollars et une somme équivalente devrait être disponible pour l’année 2006-2007.
Richard Poulin insiste sur l’orientation institutionnelle en matière de mobilité internationale. «Un maximum d’étudiants doit en profiter, dit-il. Nous fonctionnons sur la base d’un principe de participation maximale.» Selon lui, le Bureau international devait soit réduire le nombre de boursiers, soit diminuer les montants alloués. «Nous avons choisi de rationner les dépenses pour pouvoir répondre à la demande, souligne-t-il. Ce rationnement s’est fait, par exemple, en limitant le financement à une session. Cela nous réaligne notamment sur le ministère de l’Éducation qui ne finance que des séjours d’une session à l’étranger.» Selon ce dernier, rien n’empêchera l’étudiant, s’il le désire, de prolonger son séjour. «Il le fera alors à ses frais, dit-il. Dans ce cas, le transport aura été assumé au préalable dans le cadre de la session financée.» Sur la question de la non-gratuité des cours de langues, Richard Poulin a le commentaire suivant: «Presque tous les programmes d’études à l’Université ont maintenant des exigences de langues et les étudiants payent pour ces cours. Nous considérons que ces frais font aussi partie de la formation de ceux qui partent.»
Le Profil international
Richard Poulin tient à préciser que les modifications apportées aux programmes de mobilité ne remettent ni leur qualité ni leur réputation en question. Un des programmes particulièrement visé est le Profil international. Ce programme se caractérisait, entre autres, par des séjours d’études d’une session ou d’une année. En 2005-2006, le Profil a attiré à lui seul 353 candidates et candidats qui ont séjourné dans plus de 30 pays. Dorénavant, la mention «Profil international» pourra être inscrite au dossier d’étudiants qui auront eu recours à un programme autre que le Profil. «L’application de ce label se fera sans en dévaluer la qualité et ne sera faite que si toutes les exigences du Profil ont été remplies par souci d’équité, explique Richard Poulin. Une exigence consiste pour le ou la gestionnaire de programme et le bureau du registraire à valider, avant le départ, le cheminement académique qui attend l’étudiant à l’étranger. Une autre exigence consiste, pour l’étudiant, à démontrer qu’il a rempli l’exigence du prérequis langagier et manifeste ainsi une maîtrise adéquate de la langue du pays d’accueil. À son retour, l’équivalence accompagnée de la mention «Profil international» sera donnée en accord avec le directeur de programme.»