«Pour alimenter chaque immeuble, nous abaissons la pression d’opération et nous alimentons en vapeur leurs échangeurs de vapeur et d’eau, explique Gilles Pelletier, chef de la division des réseaux au Service des immeubles. On peut ainsi chauffer les réseaux d’eau de chauffage des bâtiments. Cette eau de chauffage cède à son tour sa chaleur aux radiateurs muraux et autres serpentins de l’immeuble.» De la piscine du PEPS en passant par l’eau chaude qui coule dans tous les robinets du campus, ça chauffe à l’Université! «En 2005-2006, le coût d’énergie engendré par la production de vapeur se chiffre à 6, 8 millions de dollars, précise Gilles Pelletier. L’hiver, en période de pointe, nous produisons jusqu’à une puissance de 72 500 kg/h de vapeur. En été, cela tourne autour de 15 800 kg/h.»
La Section réseau de vapeur assure la fiabilité de la production de vapeur. Dirigée par un coordonnateur en mécanique du bâtiment, l’équipe se compose d’un plombier et de huit mécaniciens de machines fixes. Sa mission: veiller à ce qu’aucun grain n’enraye l’engrenage. De son poste de contrôle, l’équipe s’assure que tout roule comme sur des roulettes, question de bien «réchauffer» le campus. Si un pépin survient, un voyant rouge apparaît et on s’assure de régler le problème dans les plus brefs délais. Soulignant qu’aucun problème majeur n’est survenu depuis 1954, année où la centrale d’énergie a été construite, Gilles Pelletier croise les doigts. L’hiver étant à nos portes, le Service des immeubles se prépare à fermer les systèmes de climatisation et à ouvrir les systèmes d’humidification. «C’est comme si on chauffait une ville, lance-t-il. On est toujours au poste!»