
Le stand éducatif aménagé au pavillon Charles-De Koninck, le mardi 7 novembre, dans le cadre de la campagne «Le respect, rien de moins». Étaient présents la coordonnatrice d'opérations au CPIMH, Christine Delarosbil, ainsi que les étudiants Julien Boudreau, Makir-Alix Bouchard, Émilie Boutin-Deraspe et Seena Fortin.
— Isabelle Dubé/CPIMH
C'est le message que la vice-rectrice aux ressources humaines, Lyne Bouchard, a livré par courriel au personnel de l'Université le jour précédant le début de la campagne «Le respect, rien de moins». Cette activité de quatre jours s'est déroulée du 7 au 10 novembre aux pavillons Alphonse-Desjardins et Charles-De Koninck. Elle était organisée par le Centre de prévention et d'intervention en matière de harcèlement (CPIMH), avec la collaboration de la Direction des services aux étudiants, du Service de sécurité et de prévention, des associations étudiantes AELIÉS et CADEUL ainsi que du Syndicat des travailleuses et des travailleurs étudiants et postdoctoraux.
La programmation comprenait une table ronde, une conférence, la présentation de données préliminaires d'un sondage et un dîner-discussion. Chaque jour, chaque fois dans un pavillon différent, des étudiants bénévoles préalablement formés ont animé un stand éducatif sur les questions du respect, du harcèlement psychologique et de la discrimination.
La table ronde s'est déroulée sur le thème «La discrimination à l'Université en 2017: où en sommes-nous?». «L'activité a attiré une trentaine de personnes, explique la directrice du CPIMH, Josée Laprade. Le rappeur Webster a abordé la question de la discrimination raciale. Une employée du Centre d'aide aux étudiants a parlé des étudiants en situation de handicap, des handicaps surtout “invisibles” qui nécessitent des mesures d'accommodement. Pour ma part, j'ai insisté sur l'importance de l'éducation et de la sensibilisation. L'ignorance crée la discrimination, souvent la peur.»
Le dîner-discussion a porté sur les conséquences psychologiques et sociales, à court, moyen et long termes, du harcèlement psychologique chez les étudiants et sur leur entourage, y compris sur les témoins de comportements inappropriés. «Nous travaillons beaucoup sur la situation des témoins, souligne Josée Laprade. Le témoin a un rôle à jouer, une responsabilité à assumer dans ce problème, une responsabilité d'intervenir lorsqu'il est à l'aise de le faire. La plupart du temps, il y a des témoins de situations de harcèlement à cause du caractère répétitif de ces comportements. Il faut croire la personne, être empathique, lui donner confiance. Il faut lui recommander de chercher de l'aide. Des ressources sur le campus peuvent aider la victime.»
Rappelons que le harcèlement se définit par des comportements, paroles, actes ou gestes, répétés ou non, qui portent atteinte à la dignité et à l'intégrité de la personne. Psychologique, discriminatoire, sexuel, le harcèlement peut prendre plusieurs formes et toucher n'importe qui. Par exemple, un étudiant peut être humilié par ses collègues en raison d'une caractéristique personnelle, comme sa religion, son groupe ethnoculturel ou son orientation sexuelle. Ou bien une employée peut être intimidée par sa gestionnaire qui abuse de son pouvoir. «Le problème du harcèlement est présent dans toutes les organisations», affirme Josée Laprade.
Pour en savoir plus: www.harcelement.ulaval.ca