Quelque 45 600 étudiants. Plus de 2000 professeurs et chargés de cours. Plus d’une centaine de membres du personnel et de la direction. Ces chiffres correspondent aux personnes qui ont été concernées et qui ont travaillé à l'ajustement des cours offerts sur l’ensemble du campus depuis le début de la crise de la COVID-19.
Initiative, créativité, solidarité, flexibilité et appui: tels sont des mots qu’on entend ou lit souvent par les temps qui courent. Le directeur du Service de soutien à l’enseignement, Nicolas Gagnon, se dit impressionné par cette belle et gigantesque vague de solidarité qui unit en ce moment l’ensemble de la communauté universitaire.
«Pour nous, notre plus grande fierté, c’est que tout cela soit un effort collectif concerté, souligne-t-il. D’abord, les enseignants, soit les principaux acteurs qui se sont positionnés et mobilisés, puis du point de vue plus administratif, les équipes de soutien technique et pédagogique, qui ont toutes fait preuve d’un dévouement et d’un engagement irréprochables.»
La tâche était en fait non seulement titanesque, mais fort complexe. Et elle devait se faire très rapidement. «Il a fallu se retourner en deux semaines, souligne le directeur. On ne pouvait pas y arriver sans faire preuve de créativité et sans y investir des efforts importants. Aujourd’hui, nous sommes tous très fiers d’affirmer qu’une très grande majorité des cours offerts pourront être complétés en ligne. Sans compter les soutenances de thèse, qui peuvent maintenant se faire aussi en ligne.»
Cours de dessin à distance, création d’une interface donnant accès aux laboratoires informatiques «physiques» ou évaluation à distance de prestations musicales: bon nombre d’enseignants ont dû se creuser les méninges, faire preuve d’audace et de créativité pour poursuivre leur cours. Sans oublier tous ceux et celles qui ont mis à profit leur expertise dans ce contexte particulier. Le professeur spécialisé en gestion de crise Christophe Roux-Dufort, de la Faculté des sciences de l’administration, auteur du Guide de survie et de vie organisationnelle et individuelle au temps du coronavirus, et qui a offert trois webinaires aux employés et enseignants, est du nombre.
Faire confiance au jugement et à la créativité du personnel enseignant, et miser sur une diversité d’outils technologiques afin d’offrir une approche personnalisée et adaptée à la réalité de chaque enseignant sont d’ailleurs les deux grands principes directeurs appliqués quotidiennement par l’ensemble des équipes vouées au soutien à l’enseignement.
Parallèlement à cela, une série d’ajustements a été réalisée rapidement par l’équipe du Vice-rectorat aux études et aux affaires étudiantes pour permettre aux étudiants de bien achever leurs cours à distance tout en leur facilitant la vie. Le soutien et le service, au téléphone et en ligne, du Centre d’aide aux étudiants (pour l'aide psychologique), du Bureau des bourses et de l’aide financière, du Bureau de la vie étudiante (pour les étudiants étrangers) et du Service de placement, la création d’un fonds d’urgence pour aider les étudiants qui sont dans une situation précaire, ou encore les nouvelles modalités de notation pour la session d’hiver 2020 en sont autant d’exemples.
Au-delà de l’effort humain, cette expérience révèle la force technologique et pédagogique qui caractérise l’Université Laval. «Pas moins de sept équipes de soutien technopédagogique facultaires, de même que le Service de soutien à l’enseignement et la Direction des technologies de l’information travaillent d’arrache-pied, et surtout ensemble, depuis la mi-mars», précise Nicolas Gagnon. «Chacun apporte vraiment son expertise pour faciliter les processus. De plus, rappelons que sur le plan des technologies de l’information, l’Université possède des infrastructures numériques robustes et éprouvées qui, dans des conditions exceptionnelles comme celles que nous vivons présentement, sont poussées à des limites extrêmes. L’Université Laval est parmi les universités canadiennes qui se sont clairement démarquées jusqu’ici.»