
L'Université a offert 365 cours en lien avec le développement durable en 2016-2017.
— Benoit Bruhmuller
Robert Beauregard est vice-recteur exécutif et vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes. En marge de la publication du Rapport annuel sur le développement durable 2016-2017, il rappelle que ce thème a figuré de façon prééminente durant les deux mandats de l'ex-recteur Denis Brière. «Ces efforts, poursuit-il, ont permis à l'Université de se distinguer de l'ensemble des universités québécoises et canadiennes. En février 2017, notamment, elle a obtenu la certification internationale STARS de niveau or après des années de travail continu et des orientations bien marquées. Déjà première au Canada, elle s'est hissée au deuxième rang mondial parmi les quelque 800 universités inscrites.»
Plusieurs statistiques notables ponctuent le rapport annuel. Il est, entre autres, mentionné que l'offre de cours en lien avec le développement durable à l'Université a atteint le nombre de 365 cours en 2016-2017. On a notamment créé un microprogramme offert à distance sur les saines habitudes de vie. La formation offerte permet une vision multidisciplinaire et l'acquisition de connaissances sur les liens entre les habitudes de vie, la santé et le développement durable.
Par ailleurs, aucune tonne d'émissions nettes de gaz à effet de serre de catégories 1 et 2 n'a été produite durant cette période, ce qui signifie le maintien de la carboneutralité sur le campus. Mentionnons également qu'en 2016-2017, 40,3% des achats de biens et services par l'Université ont été faits en tenant compte, lors de leur sélection, d'au moins un critère de durabilité.
«D'une part, nous avons été très actifs en termes d'offre de formations en développement durable, explique Robert Beauregard. D'autre part, un élément clé qui nous permet d'être carboneutres est la Forêt Montmorency et le modèle d'aménagement qu'on y pratique. L'Université est la seule à avoir atteint cette cible sans obligation au Canada. C'est un accomplissement, mais pas une destination. Nous comptons être encore meilleurs. Quant aux achats de biens et services, des gens analysent et nous guident vers des choix responsables depuis que l'Université s'est dotée d'une politique de développement durable. Le 40% n'est pas arrivé par hasard. Et le potentiel d'amélioration demeure énorme.»
Le développement durable comprend aussi les saines habitudes de vie ainsi que l'engagement responsable. Ici aussi la communauté universitaire a répondu présent. D'une part, plus de 43 000 personnes ont visité le site de Mon Équilibre UL et plus de 3 700 ont été sensibilisées aux saines habitudes de vie. D'autre part, 47% des étudiants, cette année-là, étaient engagés dans une ou plusieurs causes sociales. L'année 2016-2017 a vu la création d'un nouveau cours en bénévolat et engagement social à la Faculté des sciences de l'administration. Ce cours de 1er et de 2e cycle permet d'étudier les contextes dans lesquels le bénévolat et l'engagement social se manifestent, localement et internationalement.
En entrepreneuriat responsable, il convient de citer les nombreuses initiatives nourricières s'étant développées sur le campus. Par exemple, l'association étudiante VIA Agro-Écologie a produit près d'une tonne de fruits, de légumes et de fines herbes pour les cuisines de Saveurs Campus et du restaurant Le Cercle. Pour le vice-recteur, les étudiants au cœur de ces initiatives sont des «entrepreneurs écologiques» qui mettent en pratique les connaissances acquises en classe et qui sont attirés par l'engagement social en développement durable.
La ferme aquaponique mobile, du doctorant Benjamin Laramée, est un autre exemple d'initiative nourricière. Le système de culture mobile imaginé par l'étudiant vise à aider les populations nordiques du Québec à mieux se nourrir en leur permettant de produire plus d'aliments frais. La ferme est constituée de deux conteneurs métalliques superposés. Des poissons, dans le conteneur du bas, produisent des déchets de digestion. Un biofiltre permet la conversion de ces déchets en nutriments pour les plantes occupant le conteneur du haut.
«Le développement durable à l'Université est remarqué et nous distingue à l'échelle canadienne et internationale, affirme Robert Beauregard. En septembre dernier, à Vancouver, un représentant de la Direction générale des programmes de premier cycle a présenté l'offre de l'Université Laval en développement durable au World Environmental Educational Congress. Il a eu un grand succès.»
Consultez le Rapport annuel sur le développement durable 2016-2017 (PDF)
Quelques statistiques révélatrices pour 2016-2017
- 365 cours en lien avec le développement durable étaient offerts à l'Université Laval.
- En recherche et création, 58% des chaires, instituts, centres et regroupements de recherche étaient reconnus en lien avec un enjeu de la politique de développement durable.
- En gouvernance, gestion responsable et viabilité économique, l'Université était 2e au monde en développement durable selon la certification internationale STARS.
- Dans la lutte contre les changements climatiques, l'Université a enregistré 0 tonne d'émissions nettes de gaz à effet de serre de catégories 1 et 2. La carboneutralité était maintenue.
- En déplacements durables, il y a eu, depuis 2012-2013, une réduction de 11% des permis de stationnement vendus par ETP (équivalent employés et étudiants à temps plein).
- 40,3% des achats de biens et services ont été faits en tenant compte d'au moins un critère de durabilité lors de leur sélection.
- 33,2 kg de matières résiduelles ont été générés par ETP.
- 3 776 personnes ont été sensibilisées aux saines habitudes de vie grâce aux activités de Mon Équilibre UL.
- 47% des étudiants étaient engagés dans une ou plusieurs causes sociales.
- En terme d'ouverture sur le monde, l'Université pouvait s'appuyer sur 750 ententes de partenariat signées dans plus de 70 pays.

Plus de 43 000 personnes ont visité le site de Mon Équilibre UL et plus de 3 700 ont été sensibilisées aux saines habitudes de vie.

L'Université a créé un microprogramme sur les saines habitudes de vie. La formation offerte permet une vision multidisciplinaire et l'acquisition de connaissances sur les liens entre les habitudes de vie, la santé et le développement durable.

La ferme aquaponique mobile, du doctorant Benjamin Laramée, est un système de culture de légumes visant à aider les populations nordiques du Québec.
Photo: Marc Robitaille

Sur le volume des biens et services acquis par l'Université, 40,3% ont été achetés en tenant compte d'au moins un critère de durabilité lors de leur sélection.

L'association étudiante VIA Agro-Écologie a produit près d'une tonne de fruits, de légumes et de fines herbes pour les cuisines de Saveurs Campus et du restaurant Le Cercle.
Photo: Meggie Canuel-Caron

Un élément clé qui permet à l'Université d'être carboneutre est la présence de la Forêt Montmorency et du modèle d'aménagement qu'on y pratique.
Photo: Forêt Montmorency – Pierre Vaillancourt
Deux membres de VIA Agro-Écologie, une bénévole et des baies d'argousier dans un jardin collectif situé sur le terrain de la Ferme du campus.
Photo: Rébecca Paquet

En 2016-2017, l'Université a obtenu la certification internationale STARS de niveau or pour la qualité de son engagement en matière de développement durable depuis plus de dix ans.