
Plusieurs personnes étaient présentes lors de la signature du protocole d'entente à Kyoto. Quatre d'entre elles proviennent de l'Université Laval. L'UMRsu était représentée par son directeur, Sébastien Tremblay, son coordonnateur d'opérations, Mathieu Grégoire, et son conseiller au développement international, Samuel Fournier. Il y avait aussi le vice-doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Stéphane Roche.
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«Plusieurs raisons expliquent notre motivation à collaborer avec le KRI, soutient Sébastien Tremblay. Cette unité mixte de recherche regroupe des entreprises, des universités et des gouvernements municipaux avec 10 ans d'expérience et un vaste réseau. Le Japon partage avec le Québec plusieurs défis, notamment le vieillissement de la population et le transport en commun sous un climat quatre saisons. Ce pays est une force en robotique et en optique-photonique.» Selon le professeur, le Japon a un désir fort de collaborer avec le Québec. «L'entente, poursuit-il, s'inscrit dans la volonté politique d'accroître la coopération entre la préfecture de Kyoto et la province de Québec, à la suite de la visite du vice-gouverneur de la préfecture en 2016.»
Le protocole d'entente prévoit que les deux parties établiront un cadre formel de coopération dans le but de faciliter et d'accroître les échanges entre chercheurs. La collaboration comprendra des échanges de professeurs et d'étudiants, la production conjointe d'articles scientifiques, l'organisation de symposiums et de séminaires ainsi que la réalisation de projets de recherche multi-sites.
Il aura fallu trois ans de préparation pour aboutir au protocole d'entente. «Ce cheminement fut long, mais agréable, souligne Sébastien Tremblay. Avec le Japon, le processus de démarrage d'un partenariat se fait par étapes et il est important de bâtir une relation de confiance.»
Ce professeur insiste sur la complémentarité des expertises entre l'UMRsu et le KRI. «Nos expertises respectives sont complémentaires, affirme-t-il, même si, dans quelques cas, il y similitude. Le fait de collaborer, d'unir nos efforts sur des enjeux communs, de combiner nos ressources et de faciliter l'obtention de financement, le fait de partager nos réseaux, tout cela est important. Pour certains projets de recherche, notamment celui sur les systèmes intelligents, la complémentarité sera la clé.»
Les deux partenaires ont mis en place une structure qui facilitera le démarrage de projets de recherche conjoints. Deux sont lancés, un autre est en préparation. Le projet codirigé par le professeur Philippe Giguère, du Département d'informatique et de génie logiciel, porte sur les systèmes de localisation dans les véhicules autonomes. Celui auquel participent Sébastien Tremblay et Philip Jackson, professeur en neuropsychologie, se penche sur les systèmes intelligents, plus précisément sur l'utilisation d'avatars de support au travail de l'humain. Le troisième s'intéresse à la prédiction de la production d'électricité par énergie solaire à l'échelle d'une ville. Il est codirigé par Jean-François Lalonde, du Département de génie électrique et de génie informatique.
L'UMRsu se situe à la jonction des sciences sociales, des sciences appliquées, des sciences géomatiques et des sciences administratives. Elle regroupe des acteurs du monde des affaires, de l'administration publique et du milieu universitaire. C'est un consortium novateur de recherche et développement unique, au service du développement des villes intelligentes et durables. Sa programmation recherche-développement s'articule autour de trois axes prioritaires: l'eau et l'environnement, la sécurité urbaine ainsi que le transport et la mobilité. Les membres fondateurs de l'UMRsu sont l'Université Laval, la Ville de Québec, le Parc technologique du Québec métropolitain, Thales Recherche et Technologie Canada et l'Institut national de la recherche scientifique.
«Les sciences urbaines ne constituent pas un nouveau champ de recherche en soi, indique Sébastien Tremblay. Il s'agit d'un regroupement très multidisciplinaire et plurisectoriel. À l'Université, nos projets touchent sept facultés.»
Les deux cosignataires de l'entente du 28 septembre à Kyoto: Masanori Nakagawa, directeur et secrétaire général de la Public Foundation of Kansai Research Institute, et Sébastien Tremblay, directeur de l'UMRsu.
Photo: RDMM