
La délégation de l'Université Laval au Capitole de Québec, le soir du gala de fermeture.
— Pierre Yves Laroche, Photo Voltaic
«Nous devions évaluer l'acquisition d'une entreprise en difficulté par une grande chaîne de détail américaine prospère», explique Alexandra Côté, inscrite au baccalauréat en administration et membre de l'équipe gagnante du cas de finance corporative. Avec ses collègues Mathieu Hudon et Maxime Renaud, elle a travaillé avec acharnement sur ce cas pendant trois heures. «Nous devions proposer les meilleurs moyens de financement selon le bilan de l'entreprise, poursuit-elle. Nous avons établi une gestion des risques, fourni les mitigations possibles et offert une stratégie complète d'implantation.» Une fois le travail terminé, l'équipe a présenté ses résultats, pendant vingt minutes, à un jury composé de cinq membres issus du secteur privé, principalement des directeurs d'entreprise.
La préparation de l'équipe victorieuse s'est étalée sur quatre mois. Les trois étudiants ont notamment suivi un cours sur l'analyse de cas, «pour apprendre les meilleures stratégies», souligne Alexandra Côté. Dans la première moitié de janvier, le petit groupe s'était fait la main en participant aux Jeux du commerce, une autre compétition interuniversitaire. L'équipe avait là aussi remporté la résolution de cas de finance corporative. Pour sa part, l'étudiante aura participé à neuf compétitions interuniversitaires en trois années. Selon elle, ces activités, qui attirent en bonne partie des finissants, rapportent des bénéfices. «On apprend à travailler en équipe, à trouver un terrain d'entente, à appliquer ce qu'on apprend en classe et à être efficace, dit-elle. Ces activités donnent également une belle visibilité auprès des employeurs présents.»
L'Omnium financier 2016 s'est déroulé au pavillon Palasis-Prince avec la collaboration d'une centaine de bénévoles. Le programme comprenait huit épreuves, soit six de nature universitaire, comme la planification financière personnelle, la comptabilité de gestion et la fiscalité. Il y avait aussi une simulation boursière et un jeu-questionnaire d'actualité financière. «Le quiz est une sorte de jeu de "Génies en herbe"», explique Cédrik Gaudreault, président du comité organisateur et diplômé en administration des affaires, concentration finance. Trois équipes de trois joueurs chacune s'affrontent au cours de plusieurs rondes de questions. «Dans leur préparation, poursuit-il, les participants doivent apprendre des notions par cœur, comme les noms des PDG des dix plus grandes entreprises du secteur de l'énergie. Des questions portent sur le symbole boursier et le cours boursier de certains titres.»
Selon Cédrik Gaudreault, l'objectif de l'Omnium financier est de rapprocher les notions théoriques apprises en classe de la réalité professionnelle. «C'est pourquoi, dit-il, les cas étudiés peuvent être très proches de la réalité. De plus, les résultats de l'étude de cas sont présentés à des gens qui vivent la problématique ou qui peuvent la vivre.»
Pour son financement, le comité organisateur a eu recours à des partenaires financiers, aux inscriptions et à la plateforme de sociofinancement La Ruche-Université Laval, qui est le fruit d'un partenariat entre La Ruche Québec et la Fondation de l'Université Laval.