
Les chercheurs travailleront à trouver de nouvelles approches permettant d'améliorer l'utilisation des constituants naturels du lait, et ce, tout en minimisant l'impact environnemental des procédés de transformation.
«Cette chaire permettra aux transformateurs laitiers de développer une expertise en écoefficience unique au monde, affirme le titulaire Yves Pouliot, professeur au Département des sciences des aliments et de nutrition. En retour, cette expertise permettra d’optimiser les retombées économiques, environnementales et sociales du secteur laitier canadien.» Pour sa part, la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours, explique que la contribution des partenaires aux travaux de la Chaire leur permettra d’être aux premières loges de l’innovation scientifique.
Une équipe de six experts entourera Yves Pouliot. Quatre sont professeurs à l’Université Laval, les deux autres proviennent d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et de l’École polytechnique de Montréal. Les quatre premiers sont Alain Doyen, Laurent Bazinet, Steve Labrie et Christian Bouchard. Tous les six apporteront une expertise précise et complémentaire à celle du titulaire. Les professeurs seront amenés à diriger des étudiants aux cycles supérieurs.
«L’équipe de collaborateurs de la chaire apporte des expertises en procédés de filtration membranaires, physicochimie du lait, fromagerie, microbiologie, génie des procédés, analyses de cycle de vie, génie civil et environnement», souligne Yves Pouliot.
Les chercheurs travailleront à trouver de nouvelles approches permettant d’améliorer l’utilisation des constituants naturels du lait, et ce, tout en minimisant l’impact environnemental des procédés de transformation. Ils mettront aussi au point des outils de mesure et des méthodes d’inventaire appropriés qui permettront de quantifier l’effet des procédés sur les paramètres d’écoefficience en transformation laitière.
Le concept d’écoefficience considère la valeur et l’empreinte environnementale d’un produit. « Dans le secteur laitier québécois, indique-t-il, les industriels ont qualifié cet enjeu de déterminant pour assurer la compétitivité du secteur à l’échelle internationale. » Selon lui, les procédés de transformation du lait habituellement utilisés ont une incidence environnementale. Plusieurs requièrent de la chaleur et un apport en eau potable. Par ailleurs, les transformateurs laitiers trouvent généralement des solutions leur permettant de se conformer aux normes environnementales. Grâce aux travaux de la chaire, il leur sera possible d’aller plus loin en devenant écoefficients.
«Les partenaires industriels, explique Yves Pouliot, ont besoin de tels outils comme aide à la décision dans leurs choix technologiques. Ces outils leur permettront d’améliorer leur compétitivité dans une perspective de développement durable. » Selon lui, les partenaires voudront aussi de la main-d’œuvre hautement qualifiée pour affronter les défis industriels en lien avec le développement durable. « La chaire, dit-il, pourra répondre à ces différents besoins.»
La chaire deviendra un lieu de formation unique en son genre de par ses liens étroits avec deux unités de recherche de l’Université : le Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA) et l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). «Le Centre STELA et l’INAF sont reconnus comme des lieux de formation multidisciplinaires inégalés, soutient Yves Pouliot. Avec STELA, l’Université est déjà considérée comme le leader canadien dans le secteur de la recherche laitière. Il est clair que la nouvelle expertise développée dans le cadre de cette chaire procurera à l’Université un avantage concurrentiel supplémentaire et un leadership incontestable.»
Chaque année, le Québec transforme près de 30 millions d’hectolitres de lait. Ce chiffre correspond à 38 % de tout le lait produit au Canada. Trois firmes transforment plus de 80 % du lait canadien, soit Agropur, Saputo et Parmalat Canada (Lactalis).