14 janvier 2025
Un 50e Salon de l'agriculture, de l'alimentation et de la consommation pour tous les âges
En plus de ses activités habituelles, le plus grand salon étudiant au Canada propose plusieurs nouveautés pour démystifier l'agroalimentaire
La section de la ferme, toujours très populaire auprès des enfants, permet de découvrir des animaux provenant d'exploitations agricoles.
— Matthieu Dessureault
Chaque hiver, à Québec, c'est le rendez-vous incontournable de quiconque s'intéresse à la production et à la transformation des aliments qui se retrouvent dans son assiette. Du 17 au 19 janvier, le salon de la Semaine de l'agriculture, de l'alimentation et de la consommation (SAAC) sera de retour à ExpoCité pour une 50e année. Cet événement gratuit, qui attire des milliers de personnes, est organisé par des étudiantes et étudiants de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation avec la collaboration de nombreux partenaires issus du milieu de l'agroalimentaire.
Le thème choisi cette année pour orienter la programmation: partager nos racines pour inspirer demain. «Avec le mot racines, ce thème fait un clin d'œil à l'agriculture, mais il fait aussi référence à l'histoire du salon de la SAAC. Avant nous, il y a eu 49 comités organisateurs composés d'étudiants passionnés bénévoles. Pour cette 50e édition, on s'inspire de leur travail et de leurs efforts pour léguer à notre tour quelque chose aux prochains qui prendront la relève», explique Gabriel Dusablon, étudiant au baccalauréat en agronomie et président du salon.
Son équipe est consciente d'avoir entre les mains une édition charnière. «Un demi-siècle d'existence pour une initiative étudiante, c'est incroyable! J'ai découvert le salon de la SAAC à l'époque où j'allais à l'école primaire. Je me sens choyée de me retrouver aujourd'hui dans le comité organisateur du 50e salon», se réjouit Alyson Paradis, étudiante au baccalauréat en nutrition.
Chaque année, le salon de la SAAC attire des milliers de visiteuses et visiteurs au Centre de foires d'ExpoCité.
Encore cette année, le comité a travaillé d'arrache-pied pour faire vivre une expérience inoubliable aux visiteuses et visiteurs. En plus de découvrir différents kiosques de vulgarisation animés par des étudiantes et étudiants, ils pourront discuter avec des producteurs de la région et goûter à des produits du terroir. Une petite ferme présentera des animaux provenant d'exploitations agricoles, tels que des vaches, des chèvres et des moutons. Une autre section sera consacrée aux cultures végétales.
À tout cela s'ajoutent plusieurs nouveautés, comme un kiosque de pisciculture avec un bassin de poissons d'élevage. La salle a aussi été reconfigurée pour permettre de positionner une scène au centre, où seront présentées les démonstrations de traite de vache et d'équitation. Des spécialistes feront aussi des présentations sur l'acériculture, l'apiculture ou encore le jardinage. «Avec cette nouvelle configuration, la scène se retrouve au milieu du parcours de visite. Cette scène, qui offrira un regard à 360 degrés, permettra de réunir plus de spectateurs pour les démonstrations», indique Alyson Paradis.
Cette 50e édition marque aussi un retour des conférences en présentiel, un volet qui avait été mis en suspens depuis la pandémie. Il sera question, entre autres sujets, de la gestion de l'eau en production horticole, de l'intelligence artificielle en métabolomique, de l'alimentation durable et de l'avenir des vignobles québécois. Il y aura également une conférence du président d'honneur, l'entrepreneur David Côté, en collaboration avec l'Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels.
L'événement a sa propre mascotte, la Pomate. S'agit-il d'une pomme ou d'une tomate? Les membres organisateurs eux-mêmes l'ignorent!
— Matthieu Dessureault
Des activités pour tous les publics
La journée du vendredi sera consacrée aux visites scolaires avec plus de 1000 élèves de la région de Québec qui seront sur place. Aux habituelles visites des écoles primaires, des écoles secondaires et des garderies s'ajoutera désormais celle de l'Université du 3e âge. De fait, le comité organisateur de la SAAC a prévu une visite réservée à l'association étudiante de ce programme destiné aux personnes de 50 ans et plus. «L'Université du 3e âge fait partie de la communauté universitaire. Elle est située dans le même bâtiment que nous, au pavillon Paul-Comtois. Il était tout naturel d'aller les rencontrer pour créer une collaboration. Avec la diversité de notre programmation, on peut rejoindre toutes les catégories d'âge, du préscolaire aux personnes plus âgées. Tous aiment être informés et apprendre de nouvelles choses sur l'agroalimentaire et l'évolution des pratiques», constate Alyson Paradis. «Avec la SAAC, on peut contribuer à la vie sociale sur le campus, ajoute Gabriel Dusablon. Le fait d'aller à l'extérieur de notre faculté permet de créer des liens et d'augmenter la portée de l'événement.»
Trois faits méconnus ou anecdotes cocasses sur le salon
- S'il se tient aujourd'hui à ExpoCité, le salon a occupé cinq sites différents en 50 ans. Les premières éditions, évidemment beaucoup plus modestes, ont eu lieu au pavillon Paul-Comtois.
- Les poules, un grand classique du salon, ont déjà tenté de s'enfuir pendant la nuit.
- Chaque année, un alpaga nommé Jonas se promène sur le site.
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