2 mars 2023
L’Université Laval accueille la décision des professeures et professeurs de donner une chance à la négociation
Le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval déclenchera une grève générale illimitée à compter du 13 mars, après un bref retour au travail du 6 au 10 mars

L'Université Laval prend acte de la décision des membres du Syndicat des professeurs et professeures de l'Université Laval (SPUL) de déclencher une grève générale illimitée à compter du 13 mars 2023, après un bref retour au travail pendant la semaine de lecture du 6 au 10 mars.
L'Université Laval est déçue de cette décision qui risque de bouleverser davantage le déroulement de la session en cours et d'entraîner un stress supplémentaire auprès de sa communauté étudiante et de son personnel.
«Tout d'abord, je pense à la communauté étudiante, affectée par le conflit de travail, et le personnel de première ligne pendant cette période d'incertitude. Nous comprenons les inquiétudes que la grève engendre», a tenu à faire savoir la rectrice de l'Université Laval, Sophie D'Amours, à la suite du vote syndical tenu plus tôt dans la journée.
Du même souffle, elle affirme recevoir favorablement la décision du SPUL de donner une chance aux négociations. Mme D'Amours a confiance que les parties parviendront à un règlement mutuellement satisfaisant dans les meilleurs délais, grâce aux rencontres intensives prévues pendant la semaine de lecture.
«Cette négociation nous donne l'occasion de discuter de bonne foi des véritables enjeux. Notre objectif est de trouver des voies de passage pour l'avenir de notre université dans le respect de la capacité de payer de l'Université.»
«Nous sommes au Québec, enchaîne-t-elle, avec un financement du gouvernement du Québec. Nous devons respecter le cadre budgétaire. Nous devons agir de façon responsable avec les fonds publics qui nous sont octroyés. Dans ce contexte, la hausse salariale de 20% exigée dès cette année, c'est impossible.»
Entre 2012 et 2022, les membres du SPUL ont reçu une hausse salariale de 22,3%, une moyenne de 2% par année. Le salaire actuel à l'échelon maximal est de 155 679$. Le SPUL compte 63% de ses membres au rang de titulaire, classe d'emploi la plus élevée. En moyenne, une professeure ou un professeur gagne 134 394$.
Enfin, la rectrice rappelle que le syndicat négocie et signe la convention à chaque échéance. Les décisions sont prises conjointement, comme celles concernant le plancher d'emploi ou la charge de travail. «Nous ne négocions pas les conditions de travail du passé, ni celles de toutes les universités québécoises. Nous négocions celles de l'Université Laval pour les années à venir», a renchéri la rectrice.
L'Université tournée vers sa communauté
Parallèlement, l'Université déploie tous les efforts pour fournir le plus d'informations possible à la communauté étudiantes et aux employés pour réduire au minimum les questionnements pendant la grève.
«Je regrette les bouleversements potentiels de cette grève. Elle entraîne un stress supplémentaire pour notre communauté étudiante», constate Cathia Bergeron, vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes.
Par exemple, la période habituellement réservée aux examens du 24 au 30 avril pourra être utilisée pour reprendre des activités perdues en raison de la grève tenue du 20 février au 3 mars.
Le contexte d'incertitude actuel suscite assurément de nombreuses autres questions légitimes auxquelles l'Université tente de répondre selon l'évolution de la situation.
«Les canaux de communication restent ouverts pour transmettre une information juste dans l'attente d'un règlement rapide et d'une reprise normale de l'ensemble des activités. Ensemble, nous trouverons la solution», conclut-elle.