
La délégation de l’Université Laval aux Jeux du commerce, au moment de l’annonce du classement général ainsi que du record historique de points.
Trois délégations de l’Université Laval se sont distinguées en ce début d’année dans autant de compétitions interuniversitaires. Les étudiants en administration ont particulièrement brillé aux 35es Jeux du commerce tenus à HEC Montréal du 6 au 9 janvier sur le thème «Que les jeux commencent». Ils ont terminé en première place sur 14 établissements universitaires de l’Est du Canada. Ce faisant, ils ont fracassé le record de points établi par l’Université Laval en 2015. Ces jeux ont attiré plus de 1100 participants.
La délégation de l'Université a terminé première au classement de la coupe «académique», deuxième au classement de la coupe des sports et troisième au classement de la coupe de l’engagement. Elle est montée sur le podium à 14 reprises, notamment dans les épreuves «Finance», «Ultimate Frisbee» et «Contribution» qu’elle a remportées. L'étude de cas en finance portait sur la gestion des ressources financières d’une entreprise. Les étudiants devaient résoudre une problématique traitant notamment de l’allocation des ressources, de décisions d’acquisition et d’investissement, de rentabilité de projets multiples, d’évaluation et de gestion de titres financiers, et de gestion des risques. Les entreprises ciblées provenaient principalement des domaines bancaire, de l’assurance, de la bourse et de l’immobilier.
Quant au chargé d’enseignement du Département de management et «entraîneur-chef» de la délégation, Martin Dubé, il a reçu la reconnaissance Guillaume Samson. Celle-ci souligne ses 10 ans d’implication ainsi que son engagement remarquable comme responsable de la délégation de l’Université Laval. Dans la dernière décennie, Martin Dubé a encadré près de 900 étudiants pour ces compétitions. Incluant 2023, les délégations de l’Université Laval ont terminé 8 fois en 10 ans parmi les 3 premières au classement général.
«Cette victoire est pour moi une très grande fierté, affirme-t-il. Pour le travail accompli, pour cette remarquable performance, pour avoir battu le record des Jeux de 2015 et pour avoir battu notre propre record. Pour être fin prêts, nous avions ajouté une troisième générale le 5 janvier, à quelques heures de notre départ pour HEC Montréal.»
Un «entraîneur-chef» remarquable
Durant ses études en relations industrielles à l’Université Laval, Martin Dubé a eu un déclic, en 1989, lors du visionnement du film Le cercle des poètes disparus. «Un jour, s’est-il dit, je serai enseignant!» Pour lui, l’enseignement est plus qu’un travail. «Je suis un passionné qui enseigne par pur plaisir, poursuit-il. L’enseignement est une vocation, pas une obligation. Je recherche toujours une façon de sortir du cadre normal d’enseignement afin de pousser mes étudiants à se dépasser.»
Il donne deux cours à la Faculté des sciences de l'administration: un cours pratique d’analyse de cas et de développement professionnel et un cours classique d’analyse de cas s’échelonnant sur toute une session.
«En 2013, raconte-t-il, la Faculté m’avait confié la mission d’élaborer un nouveau cours préparatoire aux compétitions universitaires. Ce projet s’est matérialisé en septembre 2014, alors qu’une première cohorte d’étudiants “affamés” du baccalauréat en administration des affaires ont décidé de sacrifier leurs vendredis après-midis pour les passer en classe, à parler stratégie d’entreprise.»
Le chargé de cours tente avec finesse et originalité de transmettre concrètement sa matière aux étudiants. Il fait appel à de nouvelles entreprises afin d’offrir l’occasion à ses étudiants de travailler sur des problématiques concrètes et réelles vécues dans les organisations. Chacune des équipes de travail agit à titre de consultante «junior».
Martin Dubé est proche de ses étudiants et toujours à l’écoute. Il utilise plusieurs canaux pour transmettre les savoirs: simulations, ateliers d’enrichissement, sessions de codéveloppement, projet d’intégration, conférenciers, jeux et autres.
«Durant plus de quatre mois, explique-t-il, c’est à travers des ateliers peu conventionnels, des mises en situation très concrètes et des réflexions profondes sur le monde des affaires que je souhaite développer les délégués. Je souhaite amener une compréhension humaine des organisations.»
Des étudiants de première année
L’Université Laval a accueilli les 32es Jeux de génie du 4 au 8 janvier sur le thème «Les Jeux sans fin». L’événement, annulé durant la pandémie, a attiré environ 400 participants en provenance de 12 universités, pour la plupart québécoises. La délégation de l’Université Laval, forte de 44 participants, dont 13 étudiantes, a obtenu la troisième place au classement général.
«Nous avons remporté 13 trophées, souligne la cheffe de la délégation de l'Université et étudiante au baccalauréat en génie alimentaire, Katherine Simard. Cette performance est d’autant plus méritoire que la délégation cette année était majoritairement composée d’étudiants de première année. Nous en étions tous, à l'exception de trois, à nos premiers jeux et pourtant nous avons super bien performé face à de grosses universités, comme Polytechnique, qui avait plusieurs étudiants de dernière année.»
Les délégués de l’Université Laval ont terminé premiers lors de cinq épreuves. Ils ont aussi mérité deux «coups de cœur» de la part des juges pour leurs performances. Ils se sont particulièrement distingués dans les compétitions «académiques», terminant premiers dans les épreuves de génie civil, de génie électrique et de génie-conseil. Ces épreuves comportaient toutes un volet théorique et un volet pratique. En génie civil, le défi a consisté à construire une grue à petite échelle capable de supporter un certain poids. En génie-conseil, les participants devaient résoudre une problématique réelle et présenter leur proposition au bout d’une dizaine d’heures de travail.
Dans les compétitions sportives, les délégués de l'Université sont montés à trois reprises sur le podium, dont une fois pour leur victoire au kinball. Enfin, l’Université Laval a obtenu trois podiums dans les compétitions culturelles, dont une première place dans les débats oratoires.
«Une équipe de deux délégués a remporté les débats oratoires, explique Katherine Simard. La demi-finale et la finale se sont déroulées dans une grande salle devant les participants aux Jeux. Les questions à débattre tournaient autour de plusieurs sujets, notamment l’environnement et la politique.»
Finaliste dans la résolution de cas
Les 34es MBA Games se sont déroulés à l'Université York à Toronto du 6 au 8 janvier sur le thème «Reimagine: It Starts With Us». L'événement a attiré 226 participants.
«Notre délégation a performé dans la résolution de cas académiques, dans la catégorie sport au volleyball et au futsal, ainsi que dans le volet social, qui comprenait entre autres une danse et une collecte de fonds pour un organisme de charité», rappelle l’étudiante Ariane Brière, inscrite à la maîtrise en gestion du développement international et de l’action humanitaire, et membre de la délégation de l'Université.
Au classement général, la délégation a terminé 10e sur les 14 universités canadiennes présentes. Elle s’est démarquée dans la résolution des cas «académiques», alors qu'une des équipes a participé à la finale pour terminer troisième.
«Notre délégation avait deux équipes travaillant sur deux cas différents, indique-t-elle. Le cas qui nous a permis d’atteindre le troisième rang était intitulé The Clean Power Challenge: Nuclear and Electrification of Everything. La tâche consistait à résoudre une problématique et à présenter une solution concrète devant un jury composé d’un représentant de la centrale nucléaire ontarienne Bruce Power et d’un représentant de Hyundai. Ce cas de business/marketing visait à développer le réseau de véhicules électriques et l’énergie nucléaire dans la province de l’Ontario, en vue d’atteindre l’objectif du Canada, qui est de devenir carboneutre d’ici 2035.»
Chaque équipe a fait la présentation de sa solution pendant 10 minutes devant jury. Une période de questions a suivi. Le lendemain, les trois universités retenues pour la finale ont présenté à nouveau leur solution, incluant des améliorations basées sur les commentaires et questions des juges.

La délégation de l’Université Laval aux Jeux de génie lors de l’annonce de la troisième place au classement général.
— Agence Voltaic