
Léa Harvey et Léa Martin sont diplômées respectivement du certificat en journalisme et de la maîtrise en journalisme international de l'Université Laval.
Elles se prénomment toutes deux Léa, sont journalistes et portent une passion sans borne pour leur travail, mais ce ne sont pas les seules choses qu'elles ont en commun. Diplômées du Département d'information et de communication de l'Université Laval, Léa Harvey et Léa Martin font partie de la première cohorte du programme de stages issu du partenariat entre Le Soleil et Coop Zone. Programme qui a débouché sur un emploi par la suite.
Leur stage, qui s'est échelonné de mai à août, leur a permis de vivre concrètement la réalité quotidienne d'un journaliste. Leur mandat: trouver des sujets, couvrir des événements, fouiller des histoires et produire du contenu pour les différentes plateformes du Soleil. «Notre rôle n'était pas du tout de préparer le café, quoiqu'il est impossible de servir du café avec la pandémie, raconte Léa Martin en riant. Dès la première semaine, on nous confiait des tâches sur le terrain.»
Il faut dire que l'actualité a été particulièrement riche durant cette période. La crise sanitaire et les nombreux points de presse des autorités les ont tenues fort occupées, bien sûr, mais il y a eu aussi la saga du tramway et les funérailles de Norah et Romy Carpentier, un drame qui a secoué le Québec entier. Les étudiantes ont aussi travaillé sur une série d'articles, Québec insolite, qui démystifiait certains détails inusités de la capitale.
Tout au long de leur stage, elles étaient supervisées par la journaliste judiciaire Isabelle Mathieu. Confinement oblige, cet encadrement s'est déroulé principalement de façon virtuelle. «Un stage à distance aurait pu devenir une expérience un peu impersonnelle, mais Isabelle a été en mesure de rendre le tout hyper humain. Elle est ce genre de directrice de stage qui encourage les étudiants, les écoute et les rassure au besoin», indique Léa Martin. «Ce fut une superbe expérience, qui nous a fait grandir et nous a permis de nous améliorer en peu de temps, ajoute sa collègue. Aujourd'hui, chaque fois que j'écris un lead, je pense aux commentaires d'Isabelle. Ses conseils m'habitent encore.»
C'est pour faire vivre ce genre d'expérience journalistique à la relève que Coop Zone a signé ce partenariat avec Le Soleil. La coopérative s'est engagée pour trois ans à financer les stages à hauteur de 125 000$, par l'entremise de son Fonds de développement coopératif. «Cette implication s'inscrit parfaitement dans nos valeurs, précise le directeur général de Coop Zone, Yves Kogovsek. La création du Fonds de développement coopératif en 2007 prouve toute l'importance de l'intercoopération pour nous. L'expérience de l'été dernier avec Le Soleil fut un succès; nous sommes fiers et honorés d'encourager, encore cette année, la relève en journalisme par ce programme de stages entièrement financé par notre fonds.»
Embauchée immédiatement après son stage, Léa Harvey se plaît à couvrir des sujets qui sortent de sa zone de confort. Pour celle qui possède un baccalauréat en littérature en plus de son certificat en journalisme, c'est aussi un grand bonheur d'écrire des articles sur les plus récentes sorties de livres. «Je suis sur mon X», dit-elle, un sourire dans la voix.
De son côté, Léa Martin est gestionnaire de communauté et stratège des réseaux sociaux pour la Coopérative nationale de l'information indépendante, qui réunit Le Soleil et cinq autres médias régionaux. Elle tient aussi une chronique, Réseaux socio, dans laquelle elle décrypte les tendances et phénomènes du Web.
Léa Martin peut mettre à contribution les connaissances acquises durant ses études, sa recherche de maîtrise portant sur l'utilisation journalistique des réseaux sociaux. Ce qui l'anime: trouver de nouvelles façons de diffuser et d'expliquer l'actualité. Entre autres réalisations, elle a contribué à créer une infographie qui recense, chaque jour, les cas de COVID-19 dans la Capitale-Nationale.
Ce genre de projet est à l'image du journalisme qu'elle veut pratiquer. «Le journaliste, pour moi, doit être au service du citoyen. Sa mission est de lui donner l'information la plus pertinente possible pour qu'il puisse faire des choix éclairés», dit-elle.
Un conseil à la relève
D'ici quelques jours, Le Soleil dévoilera les noms des trois étudiants qui feront partie de la prochaine cohorte de stagiaires. «N'ayez pas peur d'essayer des choses, leur suggère Léa Martin. Le stage au Soleil est un bel espace pour expérimenter. Valérie Gaudreau (la rédactrice en chef), Isabelle Mathieu et les autres journalistes, tous accueillants et bienveillants, sont là pour assurer un filet de sécurité.»
Le conseil de Léa Harvey va un peu dans le même sens: «N'ayez pas peur d'explorer des sujets qui sont moins votre tasse de thé. Gardez l'esprit ouvert et soyez curieux. Les sujets pour lesquels j'ai assuré la meilleure couverture et qui ont été les plus formateurs sont ceux qui n'étaient pas du tout dans mon domaine de prédilection.»