
À la rentrée d’automne, les nouveaux étudiants étrangers étaient un millier. Ce mois-ci, ils seront environ 500 à commencer leurs études à l’Université. Les présentations de janvier porteront sur les formalités administratives à connaître, sur la vie au Québec et sur les études à l’Université Laval.
C’est le branle-bas au Bureau de la vie étudiante. Chaque jour depuis le lundi 6 janvier le Bureau a présenté, au pavillon Alphonse-Desjardins, une conférence destinée aux nouveaux étudiants étrangers. À la rentrée d’automne, ils étaient un millier. Ce mois-ci, ils seront environ 500 à débuter leurs études à l’Université. Le 29 septembre dernier, l’Université comptait 4653 étudiants provenant de près de 70 pays.
«Au mois de janvier, le Bureau présentera 14 conférences, explique le conseiller aux étudiants étrangers, Mathieu Gagné. Ces présentations porteront sur les formalités administratives à connaître, sur la vie au Québec et sur les études à l’Université Laval. Nous essayons de varier les contenus. Ils sont rafraîchis et modifiés au fil du temps. Les conférences existent depuis autour de 15 ans pour certaines. Très changeant, le nombre de participants varie de quelques-uns à une vingtaine.»
Le mercredi 8 janvier, Mathieu Gagné a animé l’atelier «S’adapter à une nouvelle culture». Durant 60 minutes, il a multiplié les explications et les conseils à ses auditeurs avec, comme trame de fond, le choc culturel. «On sait, indique-t-il, qu’après quelques semaines, une fois la lune de miel passée, que les différences culturelles, amusantes au début, peuvent devenir irritantes. J’échange avec les participants sur ce qu’ils remarquent pour les aider à reconnaître le choc culturel, à le normaliser. À la mi-session d’automne et d’hiver, nous faisons des entrevues téléphoniques de 15 minutes avec ces étudiants pour vérifier s’ils ont vécu un choc culturel. Ont-ils eu un échec à un examen? Ont-ils sous-estimé le montant d’argent dont ils avaient besoin? Se sentent-ils isolés?»
Un certain nombre de solutions au choc culturel sont possibles. Le nouvel arrivant peut être invité à poser des questions aux Québécois sur tel ou tel sujet qui le préoccupe. Il peut tenir un journal de bord dans le but d’augmenter son bien-être. Il peut aussi recourir aux services psychologiques du Centre d’aide aux étudiants.
L’hiver
Les 11 et 21 janvier, le BVE fera une présentation sur le thème «Vêtements et conseils pour l’hiver». «Cette conférence est toujours très populaire, affirme Mathieu Gagné. La dernière fois, elle avait attiré une soixantaine de personnes. Ceux qui arrivent en janvier sont au courant de notre hiver rigoureux. Mais ceux qui arrivent à la fin de l’été trouvent plus difficile l’arrivée du froid et de la noirceur. Des jours qui raccourcissent, certains n’ont jamais vu ça. Ils n’ont jamais vu la nuit tomber dès 16h00.»
Grêle, verglas, neige, redoux: tous les types de météo hivernale sont présentés durant ces conférences. «Certains ne comprennent pas les différences entre -20 Celsius et +2, explique-t-il. On ne s’habille pas de la même manière. Un soleil radieux ne veut pas dire chaleur en hiver. Nous leur montrons ce que sont de bonnes bottes d’hiver, que cela n’a rien à voir avec des espadrilles. Plusieurs ne vont pas à leur cours lorsqu’il neige. Ils doivent surmonter leur crainte et sortir. Nous leur disons de ne pas rester encabanés en hiver. Il faut profiter de l’hiver, expérimenter la saison froide et l’apprécier, entre autres en s’adonnant au ski de fond ou à la raquette.»
La conférence du BVE du 13 janvier aura pour titre «S’impliquer dans les associations étudiantes». Les particularités des différents regroupements étudiants, ainsi que les modalités d’adhésion et la réglementation, seront présentées. «Cet atelier a été créé en 2019, dit-il. On remarque que ceux et celles qui s’intègrent le mieux à leur nouveau milieu de vie sont les plus actifs sur le plan de l’engagement social, à l’Université comme à Québec. On sait que l’adaptation à un nouveau milieu passe beaucoup par le sport et l’implication bénévole.»
Le français parlé
La veille, 12 janvier, Amélie Zarir animera la conférence consacrée au français parlé au Québec. Née d’un père marocain et d’une mère québécoise, cette étudiante est inscrite au certificat d’aptitude à l’enseignement d’une langue seconde ainsi qu’au baccalauréat en anthropologie. «Tsé», «tu veux-tu?», «astheure», les particularités du parler québécois abondent. Ils représentent un défi réel pour des oreilles étrangères.
«Une culture vient avec la langue, soutient-elle. C’est à ce niveau que les étudiants étrangers vont le plus réagir, notamment en ce qui concerne les jurons et les sacres québécois. Dans la langue de tous les jours, plusieurs étudiants m’ont raconté ne pas comprendre ce qu’on leur dit, dans la rue, à l’épicerie, eux qui sont nombreux à connaître le français parlé en France.»
Mathieu Gagné abonde dans le même sens. «Au nombre des accessoires d’hiver, dit-il, il faut leur expliquer que l’équivalent de la mitaine est la moufle en français international. La tuque est le bonnet ailleurs dans le monde.»
Le 6 janvier, Amélie Zarir a donné la conférence «Introduction à la culture québécoise». Elle reviendra partiellement sur ce contenu durant sa présentation du 12. Dans cette conférence, l’étudiante a abordé les principales caractéristiques des Québécois, soit leurs valeurs, leur attachement à la langue française, leurs coutumes et leurs mets traditionnels. Elle mentionne, entre autres, le pâté chinois et la tourtière. «Les étudiants étrangers réagissent beaucoup aux informations sur le système d’enseignement, lequel est très différent de celui de la France, souligne-t-elle. Ici, il ne faut pas prendre de retard dans nos lectures, car la session se déroule rondement.»
Quant au bloc de conférences sur les formalités administratives, il comprend le permis de travail postdiplôme, le fait de demeurer au Québec après ses études, le travail avec un permis d’études, l’impôt sur le revenu au Canada et la fiscalité pour les étudiants étrangers.
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