
Les titulaires de CLE lors de la rencontre du 10 janvier. Au premier rang, de gauche à droite: Luc Audebrand, professeur au Département de management et titulaire de la CLE sur l’engagement social; Miriam Lacasse, professeure au Département de médecine familiale et de médecine d’urgence et titulaire de la CLE en pédagogie des sciences de la santé AMQ-AMC-MD; Jean-Philippe Perreault, professeur à la Faculté de théologie et de sciences religieuses et titulaire de la CLE Jeunes et religions; Dan Furukawa Marques, professeur au Département de sociologie et titulaire de la CLE Alban-D’Amours en sociologie de la coopération; Jean Dubé, professeur à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional et titulaire de la CLE en développement régional et économique.
— Olivier Laflamme
«Vingt et un titulaires ont participé à cette demi-journée, une initiative du Vice-rectorat aux études et aux affaires étudiantes (VREAE) et du Vice-rectorat à la recherche, à la création et à l’innovation, explique Didier Paquelin. L’exercice fut une réussite. Le questionnaire soumis aux participants indique un très haut taux de satisfaction globale de 90%. L’exercice a répondu à un besoin, ils ont apprécié se rencontrer et ils souhaitent se revoir afin d’échanger plus avant sur leurs bonnes pratiques et partager les bons coups.»
Lancé en 2011, le programme de chaires de leadership en enseignement de l’Université Laval compte actuellement 46 CLE. Ce programme original et unique permet d’embaucher des spécialistes d’un domaine qui se consacrent à la formation universitaire, en misant notamment sur l’innovation pédagogique. «À ce jour, les postes de professeurs créés ont contribué à faire avancer la pédagogie universitaire dans de nombreuses facultés», souligne Claude Savard, vice-recteur adjoint au VREAE. Il rappelle que les CLE s’inscrivent dans la dynamique institutionnelle. «Un des objectifs du Plan stratégique est de soutenir l’innovation pédagogique, dit-il. Nous considérons que les titulaires de CLE sont des leaders pédagogiques de leur domaine et qu’ils sont en mesure d’innover dans la formation qu’ils offrent aux étudiants et étudiantes. Ils sont ainsi des ambassadeurs qui peuvent influencer leurs collègues enseignants.»
Dans le cadre de sa pratique, Didier Paquelin conduit des études et des activités de recherche. Il travaille également à la mise en place de cours. Sa CLE et celle de la professeure Miriam Lacasse, toutes deux orientées vers la pédagogie de l’enseignement supérieur, ont un mandat qui rejoint possiblement les acteurs de l’ensemble des facultés du campus. «C’est pourquoi certaines actions que nous conduisons sont offertes à toutes et à tous, indique-t-il. J’ai notamment mis en place, en collaboration avec Steve Vachon du Bureau de soutien à l’enseignement, le cours Préparer ses premières interventions en enseignement: pédagogie universitaire. J’ai aussi dirigé une dynamique de co-design de cours avec les étudiants, appuyée par un journal d’apprentissage. Un projet de recherche qui vient de débuter avec le titulaire de la CLE en éducation de la foi, Yves Guérette, vise à documenter la notion d’“adulte” aujourd’hui et demain, dans différentes dimensions, pour analyser ce que pourraient être les pratiques de formation des adultes et leur accompagnement.»
La rencontre du 10 janvier comprenait deux volets: une séance de remue-méninges sur l’innovation en formation et les différentes formes qu’elle peut prendre, et une activité d’échanges, en petits groupes de trois personnes, sur les projets en cours.
«Durant le remue-méninges, la diversité des points de vue exprimés était relativement étendue, puisque chaque titulaire agit dans des domaines et des contextes facultaires différents, soutient Claude Savard. Mais des constantes demeurent comme le fait que l’innovation naît des besoins particuliers des étudiants et que la pertinence des changements apportés aux formules pédagogiques se mesure par l’impact sur l’apprentissage. Plusieurs pages de données ont été recueillies lors du remue-méninges et elles seront traitées dans quelques semaines.»
Et l’activité d’échanges en petits groupes? «Cette formule, accueillie avec enthousiasme et plaisir par les professeurs, aura permis un partage de pratiques d’innovation très riche, répond-il. Les participants ont adoré le fait de côtoyer des professeurs d’autres disciplines qui œuvrent dans des contextes différents. Ce genre d’activité, très rare à l’université, permet de sortir de son domaine et d’aller à la rencontre des autres, favorisant à la fois le réseautage et l’interdisciplinarité.»
Pour la suite des choses, il a été proposé de tenir périodiquement un moment d’information et de partage appelé Les midis des CLE. Cette activité sera organisée par une CLE et se déroulera alternativement dans différentes unités. Son principe est de mieux faire connaître ce qui est fait par chaque CLE, de participer au réseautage entre titulaires de CLE et entre enseignants, chargés de cours et conseillers pédagogiques.

Photo : Olivier Laflamme