
Mélanie Raymond en compagnie de l'emblématique Bonhomme
— Jocelyn Boissoneault
Lorsque Mélanie Raymond est entrée en poste, début 2016, l'événement n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. Le Carnaval accusait un déficit et perdait en popularité. Après avoir fait ses preuves à la Jeune chambre de commerce de Québec et dans le milieu des affaires, la nouvelle directrice générale a lancé un vaste projet visant à dynamiser l'image de l'organisation. «Les défis étaient nombreux, mais c'est lors d'une crise qu'on reconnaît les vrais guerriers, dit-elle, un brin blagueuse. Nous avions cette volonté d'augmenter la renommée du Carnaval à l'international et de ramener la fierté des gens de Québec pour leur événement.»
Inspirée par une collègue qui a fait le même programme, la DG a entrepris un MBA à l'Université Laval, la maîtrise en administration des affaires — gestion pour cadres en exercice. Ce programme, entamé en 2017, lui a permis d'acquérir des connaissances pertinentes pour son travail de gestionnaire. «Le programme est très axé sur le concret. Chaque étudiant peut fouiller un sujet qui l'interpelle et l'appliquer à son entreprise. Les cours font appel à des entrepreneurs et des professionnels qui présentent des cas réels. C'est ce qui, selon moi, est le plus payant dans une formation», affirme Mélanie Raymond.
Si elle s'est tournée vers cette maîtrise, c'est pour la flexibilité qu'elle offre aux étudiants qui sont déjà sur le marché du travail. «Ce programme est taillé sur mesure pour les cadres en exercice. Sa formule diffère de celle d'un MBA régulier en permettant de conjuguer études et carrière. Ma cohorte, d'ailleurs, réunit des gens de Montréal, de Chicoutimi et de Trois-Rivières qui ont choisi ce programme pour le fait qu'il est extrêmement bien construit sur le plan de l'aménagement de l'horaire.»
Mélanie Raymond n'est pas la seule employée du Carnaval qui fait des études à l'Université Laval. Chaque année, plusieurs professionnels et stagiaires travaillent à l'organisation de l'événement tout en étudiant dans divers domaines, que ce soit en communication, en marketing ou en sciences de la consommation. «Pour nous, l'Université Laval est un partenaire de choix, souligne la DG. Le domaine d'études de nos employés n'est pas forcément lié à leur emploi, mais nous les encourageons à s'intéresser à des sujets qui les sortent de leur zone de confort et qui peuvent servir dans une vision plus globale de l'organisation.»
D'une année à l'autre, l'Université est par ailleurs un terreau qui fournit au Carnaval des participants pour des activités comme la course de canots à glace et le concours de sculptures sur neige. Pour Mélanie Raymond, tous ces liens sont autant d'occasions de créer une synergie entre l'événement et l'établissement d'enseignement. «Les étudiants représentent une clientèle cible importante. Toutes les actions que nous avons menées ces dernières années pour ramener l'esprit festif du Carnaval, c'est entre autres pour la communauté étudiante. Il faut que le Carnaval appartienne à tout le monde et pas seulement aux familles et aux jeunes enfants», conclut-elle.
Programmation du Carnaval