Sur la surdose touristique
Cet été, la ville de Québec a eu un aperçu de ce qu'est la surdose touristique avec l'arrivée simultanée de plusieurs bateaux de croisière lors de la fin de semaine de l'Action de grâce. Pascale Marcotte énumère les principaux symptômes de ce phénomène qui touche plusieurs villes dans le monde. «Cela survient quand la visite n'est plus agréable, tellement il y a de monde. Tous les points de vue sont bouchés. Tous les endroits sont bondés. Puis, le rapport qualité/prix commence à diminuer. À la fin, le bruit incessant devient un problème. Autant pour les visiteurs que pour les habitants.»
Pascale Marcotte, Département de géographie
Le Soleil, 8 décembre
Sur la santé
La science moderne a réussi à imposer une certaine vision de la santé, estime Nicolas Vonarx. «Le fait que santé rime avec médecine va de pair avec l'idée que la santé est l'absence de maladie, et que la disparition de la maladie découle de la présence du médecin. Santé et médecine sont alors liées pour ne faire plus qu'un, au grand dam de tous les autres professionnels, personnes et ressources qui participent à leur mesure à la santé.» Selon l'anthropologue, il faut encourager une vision plus humaniste de la santé et du soin, qui va au-delà du corps-objet et du corps-outil.
Nicolas Vonarx, Faculté des sciences infirmières
Le Devoir, 8 décembre
Sur les proches aidants
Le proche aidant prend soin d'un parent âgé en perte d'autonomie. En 2012, 28% des Canadiens de 15 ans et plus correspondaient à cette définition classique. Le 11 décembre à l'Université Laval, quelque 200 personnes ont discuté de cette réalité dans le cadre de la consultation que mène le gouvernement du Québec pour sa future Politique nationale pour les proches aidants. Selon Sophie Éthier, la proche aidance concerne une catégorie de personnes bien précise. «Aller porter de la soupe à ma mère pour lui faire plaisir, ça ne fait pas de moi une proche aidante. Elle n'a pas besoin de ma soupe pour vivre ou survivre. Il faut que ce soit un geste nécessaire à sa survie, son équilibre.»
Sophie Éthier, École de travail social et de criminologie
Le Devoir, 12 décembre