Sur la vaccination
Il est estimé qu'un taux de vaccination d'au moins 95% est nécessaire pour prévenir une épidémie. Or, au Québec, la couverture vaccinale contre la rougeole était de 90% à la fin de l'année 2017. Invitée à l'émission Tout le monde en parle, l'anthropologue Ève Dubé s'est inquiétée de la réticence au vaccin. «Les gens qui ne sont pas vaccinés ne sont pas répartis aléatoirement dans la population. Souvent, ils ont des caractéristiques ou des croyances où ils tendent à se regrouper ensemble, donc ça fait encore plus de risques d'éclosion.»
Ève Dubé, Département d'anthropologie
ICI Radio-Canada Télé, 24 mars
Sur la solitude et les adolescents
Lorsqu'on associe solitude et adolescents, des images de rejet, d'isolement social et de dépression viennent aussitôt à l'esprit. Mais, la solitude n'est pas forcément mauvaise à cet âge, estime Simon Larose. «Si je le fais parce que je veux réfléchir à des choix de projets, aux amis avec qui je veux me tenir, des questions du genre, c'est de l'autodétermination, c'est de prendre le contrôle sur ma vie.» Les jeunes sont très entourés, souvent connectés, peut-être trop souvent, poursuit-il. «Dans une vie où on est submergés d'informations et de communications, parfois, se retrouver seul, ça fait drôlement du bien.»
Simon Larose, Département d'études sur l'enseignement et l'apprentissage
Le Devoir, 26 mars
Sur l'endettement des producteurs de lait
Les producteurs laitiers vivent des heures difficiles. Après l'accord commercial avec l'Europe, puis celui avec les pays de la zone transpacifique, voici que l'accord commercial avec les États-Unis et le Mexique ouvre une partie du marché québécois et canadien aux produits étrangers. Dans un marché incertain et en profonde mutation, où les marges sont de plus en plus fragilisées, Daniel-Mercier Gouin invite à la prudence budgétaire lorsque vient le temps de construire des étables modernes. «On peut comprendre que la régulation laitière, au Québec, amène une meilleure stabilité des prix, mais aussi un plus grand risque de croire qu'on est dans une zone de confort. On pense qu'on est en sécurité, on s'endette sans bon sens et on dépense. Mais quand le prix du lait baisse, on peut se retrouver dans le trouble.»
Daniel-Mercier Gouin, Département d'économie agroalimentaire et des sciences de la consommation
La Terre de chez nous, 27 mars