
En tout, ce sont 31 trophées – liés à 19 catégories du Gala de la vie étudiante et à 12 du Gala Forces AVENIR – qui ont été remis lors de cette soirée forte en émotions.
— David Cannon
Parmi les lauréats, Vincent Paquin a remporté le titre de Personnalité de l'année. Très impliqué dans la communauté, c'est surtout à la cause autochtone que l'étudiant de 3e année de médecine voue désormais son engagement afin d'améliorer le dialogue avec cette culture qui le fascine. Avec l'élaboration d'ateliers, la tenue de conférences, la création de contenu, celui qui œuvre comme coprésident du Groupe d'intérêt en santé autochtone (GISA) couvre par ses actions divers domaines: culture, spiritualité, géographie et politique. «Cela rejoint le concept de santé globale qui me concerne en tant que futur médecin», estime-t-il. Sous peu, en collaboration avec la Chaire de recherche Nasivvik en approches écosystémiques de la santé nordique, Vincent Paquin se consacrera à une revue de la littérature, qu'il a initiée pour appuyer la recherche en santé autochtone. «L'implication étudiante me motive. Elle me permet de faire la différence dans mon milieu et ajoute le plaisir de l'action à la partie théorique de mes études», fait-il valoir.
C'est une vision partagée par deux autres étudiants en 3e année de médecine, Myriam Nadeau et Jean-François Leclerc, qui se sont distingués dans la catégorie «Projet communication du savoir». Leur invention? Un bloc de peau synthétique réutilisable qui facilite grandement la pratique des points de suture. Lancé l'an dernier, le projet a fait boule de neige. «Cet encouragement, qui s'ajoute à celui de nos pairs, c'est vraiment motivant», a réagi Jean-François Leclerc. L'étudiant est heureux d'avoir acquis, grâce au projet, une multitude de connaissances en dehors de son champ d'études, comme celles qui touchent la réalisation de capsules vidéo explicatives. Il s'agit d'une seconde consécration en moins d'un mois pour le projet «Création d'outils didactiques et d'un groupe d'enseignement de points de suture» puisque, le 29 mars, il a aussi été récompensé au 21e Gala de la relève en or. «Depuis, la demande ne dérougit pas. Des hôpitaux nous ont approchés et des pistes de développement s'ajoutent», s'étonne le futur médecin. De plus, le projet a été sélectionné pour représenter l'Université Laval au Gala Forces AVENIR. Pas mal pour ce que Myriam Nadeau et Jean-François Leclerc voyaient au départ comme l'exploration d'une idée qui pourrait simplement être utile à quelques collègues de classe!
Sélectionné aussi comme représentant de l'Université pour le Gala Forces AVENIR, le projet PÉGEAUX, qui vise la protection et la saine gestion de l'eau tant par la formation de professionnels que par la sensibilisation populaire, a remporté les honneurs du Gala de la vie étudiante dans la catégorie «Projet scientifique». Lancé en 2007, PÉGEAUX était presque à l'abandon quand Jean-Sébastien Delisle et ses complices ont décidé, en 2015, de relancer l'association qui compte aujourd'hui 20 membres. «Cette reconnaissance, c'est la preuve que nos efforts en valaient la peine», se réjouit le finissant au baccalauréat en génie des eaux qui agit à titre de président et de coordonnateur de l'association. Passionné de la cause environnementale, l'étudiant est heureux de pouvoir faire la différence grâce à une cause aussi rassembleuse. «L'avenir de l'eau interpelle tout le monde, dit-il, que ce soit au sein de la population ou sur le campus.» D'ailleurs, au cours des deux dernières années, des représentants des départements de biologie et de foresterie se sont rattachés au projet. Et les avancées se poursuivent.
Enfin, les arts figuraient aussi à ce rassemblement festif. Le Festival de théâtre de l'Université Laval, avec à sa barre les codirectrices Aube Forest-Dion et Rosie Belley, a remporté le prix dans la catégorie «Projet artistique», en plus d'être choisi comme candidat pour le Gala Forces AVENIR. «Je ne m'y attendais pas, car la compétition était de taille», avoue Rosie Belley. L'étudiante à la maîtrise en théâtre, impliquée dans le Festival depuis ses balbutiements, est fière d'avoir vu croître sa durée de trois à neuf jours en seulement trois ans. «Faire place à la relève artistique, créer des rapprochements avec le public, c'est très stimulant», indique-t-elle, soulignant que, derrière ce prix, se trouve la contribution de toute une équipe. Félicitations à tous les lauréats!

Nommé Personnalité de l'année, Vincent Paquin avoue que fréquenter l'université a décuplé son intérêt pour l'implication étudiante. «Sur le plan de l'engagement, dit-il, on peut vraiment faire une différence.»
Photo: David Cannon