
— Gabriel Bergeron-Morielli et Kevin Muzellec
Ce projet est inspiré de «Humans of New York», le blogue d'un Américain qui a entrepris de photographier, chaque jour, un habitant de cette ville. «On s'est dit que ce serait intéressant d'adapter le concept à l'Université Laval, où il y a un fort sentiment d'appartenance. Tous les jours, on côtoie sur le campus plusieurs personnes sans faire attention à elles. Ce que nous voulions, c'était de mettre en valeur ces gens-là», explique Kevin Muzellec, étudiant à la maîtrise en administration des affaires.
Avec son complice, il a déjà fait plusieurs rencontres marquantes. Du PEPS aux résidences, en passant par les cafés étudiants et les espaces verts, il a aussi découvert une véritable fourmilière d'activités. «Depuis deux semaines, on a pris conscience de l'ampleur du campus. Il y a tellement de pavillons et de lieux qu'on ne connaissait pas! Il y a aussi plusieurs associations étudiantes dont on n'avait jamais entendu parler. C'est cette vision générale du campus que l'on veut donner», dit-il.
La page Facebook, qui réunit plus de 2 500 abonnés, présente une série de portraits que l'on se plaît à découvrir: une étudiante en communication qui fait part de son rêve de travailler au sein d'une ONG, un professeur retraité qui parle de ses anciens travaux de recherche, une adepte du triathlon qui s'entraîne pour son prochain défi, une étudiante en nutrition qui livre des conseils pour une alimentation saine, un couple d'amoureux qui profite d'un après-midi ensoleillé… Parfois drôles, parfois touchants, mais toujours authentiques, ces gens démontrent la grande diversité culturelle et humaine de l'Université.
Sur sa photo, Samuel Rooke porte un intrigant chapeau haut-de-forme. L'étudiant en histoire, qui a été approché alors qu'il lisait un journal au pavillon Charles-De Koninck, n'a pas hésité à participer au projet. Il y a vu l'occasion de partager sa passion pour les vieux chapeaux, ces vestiges du passé. «Mon chapeau, qui date de 1930, fait partie d'une autre époque. Son ancien propriétaire avait sa vie, ses occupations, ses amours, ses peines. Une forme de nostalgie et de fierté s'en dégage. Pour moi, ce n'est pas un chapeau; c'est le témoignage d'un ailleurs temporel. J'ai accepté de jouer le jeu de l'entrevue, car j'adore en parler!»
Cette photo, ainsi que plusieurs autres, se trouvent à l'adresse fb.com/Humans-of-Laval-University-946401122086143/