«On s’est demandé comment rendre un objet absurde en le sortant de sa fonction habituelle», explique Sébastien Dumas, en compagnie de ses collègues Vanessa Vallée, Andrée-Anne Lemieux et Keven Ross. L’équipe a travaillé plus de 40 heures pour conceptualiser cette pièce sans précédent. «Ce qui m’a intéressé, c’est la visibilité qu’offre L’Objet, poursuit l’étudiant à la maîtrise. C’est une belle manière de se faire voir à l’extérieur de l’école.»
Depuis peu, leur œuvre est exposée dans une vitrine du magasin Simons du centre-ville. D’autres le sont à la succursale située au centre commercial de Place Sainte-Foy. «Chaque année, l’exposition est attendue non seulement des clients, mais aussi des employés. Cette fois, nous avons des objets particulièrement intéressants et différents. C’est une belle cuvée», affirme Nadine Simoneau, chargée de la présentation visuelle de la Maison Simons.
Une fois l’exposition terminée, les amateurs d’art pourront acquérir ces objets insolites lors d’un encan au Musée de la civilisation, qui attire annuellement près de 500 personnes. Parions que Tangerine Café, une œuvre conçue par Justine Thériault-Laliberté et Jérôme Lapierre, n’aura pas de difficulté à trouver propriétaire. À partir de planches de pin et de vieux meubles dénichés au Comptoir Emmaüs, ils ont créé une table au design d’inspiration danoise. «L’idée était de travailler avec quelque chose ayant une histoire, de recycler du vieux pour en faire du neuf. Le résultat n’est pas tout à fait droit, mais il respecte l’âme de l’objet initial», souligne Jérôme Lapierre. Avec son acolyte, il a conçu non pas une, mais deux œuvres, à l’aide de matériaux usagés. «Pour moi, L’Objet est un rituel chaque année. Comme c’est notre dernière session d’études, on s’est dit qu’on allait miser le tout pour le tout et en faire deux!»
Trois prix seront attribués par le jury, composé de professeurs, de commanditaires et de professionnels du design et de l’architecture. Les gagnants se partageront 6500$ en bourses. L’encan permettra quant à lui d’amasser des fonds pour le bal des finissants et le vernissage des projets de fin d’études. L’Objet bénéficie de l’aide de précieux partenaires, notamment la chaîne de quincailleries Richelieu. Pour sa part, l’Université met à la disposition des étudiants plusieurs outils, dont un service de découpe numérique.
Les créations sont exposées dans les vitrines des magasins Simons jusqu’au 1er avril, puis au Musée de la civilisation de Québec du 2 au 7 avril. L’encan se tiendra le 5 avril.