
Marie-Hélène Simard et Marcel Bernier, tous deux psychologues au Centre d'aide aux étudiants.
Pas un jardin de roses
Avec Marcel Bernier, également psychologue au CAE, Marie-Hélène Simard a donné récemment une conférence à l’Université sur ce sujet qui concerne à peu près tout le monde. Être en amour n’est en effet pas toujours un jardin de roses, et la rupture peut frapper au moment où on s’y attend le moins. Quand elle survient à la fin d’une session ou en période d’examens, au moment où la tension est à son comble, la personne est plus vulnérable et les conséquences peuvent être plus lourdes, d’expliquer les conférenciers. Le lieu de l’annonce de la rupture est également important: on choisira un endroit neutre comme un café, par exemple. Il va sans dire que le téléphone et le courriel sont à proscrire.
Marie-Hélène Simard et Marcel Bernier suggèrent quelques moyens qui sauront aider les personnes à mieux traverser les étapes de la séparation: ne pas retenir ses larmes; exprimer par écrit ses émotions vis-à-vis son partenaire; être patient envers soi et l’entourage qui nous incite à nous «distraire» ou encore à nous «concentrer sur nos études»; savoir s’entourer tout en respectant les périodes où on préfère être seul; consulter au besoin un professionnel de la santé, si des symptômes physiques comme la perte d’appétit ou l’insomnie persistent. Malgré son lot d’inconvénients, la rupture a toutefois ses bons côtés, rappellent les psychologues. Elle permet de rétablir une stabilité avec soi-même et peut contribuer au bien-être d’une éventuelle relation avec une autre personne. Sans compter que la souffrance est souvent source de créativité.
Pour aider les gens à repérer les signes avant-coureurs d’une séparation, à surmonter l’épreuve et à revivre après ce deuil, Marie-Hélène Simard et Marcel Bernier ont écrit un ouvrage intitulé La rupture amoureuse, publié aux Éditions Eyrolles. «De 30 à 50 % des couples engagés se séparent un jour, indique la psychologue. Si bien que la séparation finit par être perçue comme un événement commun, anodin, presque banal, mais il n’en est rien. C’est une épreuve marquante dans une vie et ce n’est pas un hasard si elle fait l’objet majeur de consultation en psychothérapie.»
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