La CADEUL, qui représente 28 000 étudiants de premier cycle , exige «le gel réel des frais de scolarité, dont les frais afférents, les frais technologiques, les frais de gestion et les frais de toute autre nature». «Le Parti Libéral veut qu’on s’unisse pour réussir le Québec de demain. C’est ce que les étudiants font: ils seront des milliers, unis, à promouvoir un Québec où l’accessibilité aux études supérieures est réalité», a déclaré Nicolas Fontaine, président de la CADEUL, le 16 février. Le même jour, l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (ÆLIÉS) a tenu à rappeler sa position dans ce débat: «L’accessibilité à l’éducation supérieure n’est pas un luxe mais plutôt un choix de société, font valoir les représentants des étudiants des cycles supérieurs. Une augmentation des frais de scolarité risque fort de nuire à la capacité des étudiants à assumer les frais de leurs études. À long terme, ceci risque de nuire au taux de scolarisation au Québec». Selon l’ÆLIÉS, «il est du devoir du gouvernement québécois de prendre des engagements formels dans le contexte électoral actuel pour pallier le sous-financement des universités québécoises.»
Les droits de scolarité sont gelés au Québec depuis 1994. Le sous-financement du réseau universitaire québécois par rapport à la moyenne des autres universités canadiennes est de l’ordre de 400 M $. Le 7 février, les dirigeants de quatre universités québécoises, dont l’Université Laval, ont proposé au gouvernement du Québec un plan de réinvestissement de 400 M $, la constitution d’un fonds d’urgence de 500 M $ pour remédier au vieillissement des parcs immobiliers, et souhaité un redressement des droits de scolarité.