«Le principal problème tient au fait que le beau-père doit trouver sa place au sein de sa nouvelle famille», explique Claudine Parent, professeure à l’École de service social et titulaire de la Chaire Richelieu de recherche sur la jeunesse, l’enfance et la famille. Claudine Parent participait au débat Participe présent ayant pour thème: «Les Québécois sont-ils en train de réinventer la paternité?» qui a eu lieu récemment au Musée de la civilisation. «Il n’existe pas de formule magique quant à la réussite de la famille recomposée, insiste Claudine Parent. Souvent, la place accordée au beau-père dépendra de celle qu’occupe déjà le père. On remarque pourtant que, si le beau-père gère les choses de la vie quotidienne avec sa nouvelle conjointe, les décisions importantes, continuent par contre d’être prises par le père et la mère.»
Des souvenirs heureux
Selon Claudine Parent, les enfants vivant au sein d’une famille recomposée ne s’en tirent pas trop mal. «Après une période d’adaptation plus ou moins longue, tout se passe généralement bien pour l’enfant et pour le beau-père, constate la chercheuse. Il ne sert à rien de vouloir brûler les étapes; on doit laisser à tout le monde le temps de créer des liens. Les moments heureux vécus ensemble se transformeront en souvenirs positifs. Ce sont ces moments dont les membres de la famille se souviendront plus tard.»
Le beau-père idéal existe-t-il? De la même façon qu’il n’y a pas de mère idéale ou de père idéal, le beau-père idéal n’existe pas, précise la chercheuse. «La plupart du temps, ce sont des hommes de bonne volonté qui souhaitent que leur couple fonctionne et qui, avec leur nouvelle conjointe, arrivent, par le compromis et la discussion, à prendre une place importante auprès de l’enfant, pour le plus grand épanouissement de ce dernier», conclut Claudine Parent.