![<p>Marie-France Poulin, présidente sortante du Conseil d’administration de l’Université Laval (à droite), en compagnie de la rectrice Sophie D’Amours.</p>](https://assets.ulaval.omerloclients.com/6a29a808f4db5616c0df6d4013475517fa3f466c7dd8b3503727e1d4bc6c3ba1.jpg??width=1024)
Marie-France Poulin, présidente sortante du Conseil d’administration de l’Université Laval (à droite), en compagnie de la rectrice Sophie D’Amours.
— Marc Robitaille
Les membres du Conseil d’administration, réunis en séance ordinaire le mercredi 20 mai, ont accepté que l’actuelle présidente du Conseil, Marie-France Poulin, mette un terme dès maintenant à son mandat de six ans, lequel devait prendre fin en novembre 2021. Cette décision entrera en vigueur à la fin de la prochaine séance du Conseil, le 10 juin. Le 20 mai, le Conseil a par ailleurs accepté la nomination de Jean St-Gelais, l’actuel vice-président du Conseil, au poste de président. Il sera en fonction du 11 juin 2020 au 10 juin 2023.
Marie-France Poulin est un visage familier au Conseil d’administration. Dès 2006, et jusqu’en 2012, elle a siégé comme membre indépendante nommée par le gouvernement du Québec. Cette femme d’affaires était et est toujours vice-présidente de Groupe Camada, une société de capitaux privés spécialisée en investissements en entreprises et dans le secteur immobilier. En 2015, elle revenait au Conseil d’administration de l’Université Laval comme membre indépendante nommée sur recommandation du Comité des candidatures. Deux mois plus tard, le Conseil la nommait au poste de présidente. Elle occupe cette double fonction depuis ce temps.
«Les projets mobilisateurs font partie de mon ADN et je crois que nos institutions se doivent d’être entreprenantes pour que notre société demeure performante et accueillante», explique-t-elle sur ses motivations à siéger au conseil d’un grand établissement universitaire. Selon elle, le monde de l’enseignement est assurément une des voies pour créer de la richesse sous toutes ses formes pour la société. «Autour d’une table de conseil, poursuit-elle, la diversité a toute sa place, c'est ce qui en fait la richesse, et un des éléments de la diversité peut être celle de l’entrepreneuriat. Chacun y apporte sa contribution selon les enjeux de l’organisation, mais parfois il faut oser, prendre des risques bien sûr calculés, il faut entreprendre. Nous avons besoin d’entreprises, d’organisations, d’OSBL, d’universités, de villes entreprenants.»
Le Conseil, un ajout de valeur pour l’Université
S’il fallait résumer en un mot le rôle joué par Marie-France Poulin durant toutes ces années, «gouvernance» viendrait immédiatement à l’esprit. De 2008 à 2010, elle a dirigé le Comité de suivi de la gouvernance du Conseil d’administration. Dès le début de sa présidence, en 2015, elle a relancé les travaux de gouvernance du Conseil. Comme présidente, elle a veillé au bon fonctionnement des comités relatifs à l’audit, aux ressources humaines, aux immobilisations et investissements en ressources informationnelles, et à la gouvernance et à l'éthique. Sous sa présidence, le Conseil s’est doté de politiques, de procédures, d’un plan de relève pour le poste de présidente ou président et d’un cadre de gouvernance. Bref, Marie-France Poulin a contribué à établir une gouvernance qui se veut contemporaine et qui a grandement amélioré le fonctionnement du Conseil.
«À mon arrivée en 2006, dit-elle, je trouvais que les séances du Conseil étaient plus un exercice de conformité qu’un ajout de valeur pour l’institution. Donc, lorsque j’ai pris la présidence en 2015, je souhaitais amener le Conseil à jouer son vrai rôle en confiance et en transparence, et je percevais un grand appétit chez les membres pour aller dans cette direction.»
Sous l’autorité de la nouvelle présidente, plusieurs petit gestes ont été posés: plus grande ouverture aux questions et discussions des membres, présentation des rapports par les comités au Conseil, implantation du huis-clos sans les membres de la direction, accueil et formation des membres, évaluation des travaux du Conseil et autres. De grands chantiers ont aussi été mis en branle: exercice de planification stratégique de l’équipe de direction de la rectrice Sophie D’Amours en collaboration avec la communauté universitaire, mise en place d’un programme de gestion intégré des risques, suivi des indicateurs de performance renouvelé et autres.
«Avec l’ensemble des membres du Conseil, nous avons fait un travail formidable, et ce, sans avoir à tout bousculer, explique Marie-France Poulin. Beaucoup est dans l’attitude. En 10 années comme administratrice, la gouvernance du Conseil a beaucoup évolué. Tout le monde collabore dans un climat de confiance. Autour de la table du Conseil, tous s’impliquent et sont engagés. La gouvernance du Conseil est aujourd’hui beaucoup plus moderne. Nous faisons maintenant les choses de façon plus efficace et ouverte. En alliance avec l’équipe de direction de l’Université, nous contribuons à faire grandir l’Université.»
Le 20 mai, le Conseil a reconnu la contribution «exceptionnelle» de Marie-France Poulin, à la fois comme membre et comme présidente. Selon lui, cette contribution va bien au-delà de ce qui est habituellement attendu d’un ou d’une membre. L'expertise de la présidente sortante, mais aussi son humanisme, son intégrité, son écoute, son leadership et sa capacité à reconnaître la contribution de chacun des membres du Conseil ont été soulignés. Enfin, le Conseil a adopté une motion de félicitations pour l’ampleur et la qualité du travail accompli.