Auto solo, vélo, autobus… Quelles sont les habitudes de déplacement du personnel de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH) pour se rendre au travail? Pour le savoir, la Faculté a mandaté Mobili-T, un organisme à but non lucratif, dans le cadre du chantier L'ambition climatique du Plan institutionnel ULaval 2023-2028.
«Nous voulions avoir l'heure juste sur les pratiques réelles des membres du personnel pour pouvoir proposer des initiatives favorisant les déplacements durables», souligne Guillaume Pinson, ancien doyen de la Faculté et responsable du projet.
Mobili-T a sondé le personnel sur leurs habitudes de déplacement à l'été 2024, permettant de récolter 88 réponses sur un total de 450 personnes. Actuellement, environ 43% du personnel de la FLSH utilise l'automobile comme mode de transport principal, ce qui signifie que 57% des optent pour des modes de transport alternatifs ou varient régulièrement leurs façons de se déplacer.
Outre les habitudes, l'organisme a également analysé la répartition géographique du personnel à partir des codes postaux. La majorité des employés et employées résident à moins de 10 km du campus.
Cette proximité offre une belle occasion d'adapter son mode de déplacement, selon Guillaume Pinson. Mobili-T a estimé à 25,3% le potentiel de changer de moyen de transport pour les personnes qui envisagent de réduire leur utilisation de l'auto solo, mais qui ne savent pas encore comment, qui hésitent à franchir le pas, ou pour qui cela semble impossible.
Selon le doyen de la Faculté, il y a un «gain énorme» à faire sur le transport actif, car seulement 13% des personnes répondantes utilisent le vélo. «Avec la répartition géographique, on voit que 54% du personnel vivent à moins de 30 minutes à vélo du campus.» L'idéal, selon lui, serait de privilégier le transport actif en été et le transport collectif en hiver, comme près de 46% du personnel habite à moins de 30 minutes d'autobus de l'Université.
Parmi les personnes sondées, 57% se disaient intéressées ou très intéressées par l'utilisation du transport en commun. Parmi les incitatifs prioritaires, la majorité des répondants a choisi le rabais sur les titres de transport comme les billets d'autobus. Pour le transport actif en été, 46% se disaient intéressées ou très intéressées. La disponibilité de supports à vélos extérieurs de bonne qualité et en nombre suffisant, et d'abris sécurisés était considérée par les personnes répondantes comme une mesure prioritaire.
En se basant sur les résultats du sondage et la répartition géographique, Mobili-T a proposé quatre scénarios d'initiatives possibles pour favoriser ces types de transport. Le premier suggère l'octroi d'un montant aux membres du personnel pour utiliser des services de mobilité durable. Le deuxième propose un programme corporatif intégrant divers services de transport en commun, à l'instar du laissez-passer universitaire pour la communauté étudiante. Une autre initiative est la compensation financière pour les déplacements professionnels, différents des trajets domicile-travail, en transport durable. Le dernier scénario propose une aide à l'achat et à l'entretien d'un vélo par exemple pour favoriser le transport actif.
Tous ces résultats concernent la FLSH, mais Guillaume Pinson pense que ce portrait est sans doute extrapolable à d'autres facultés sur le campus. Cette base de données pourra amener des pistes d'action pour encourager une évolution des pratiques de mobilité durable au sein de la communauté.