Le jeudi 19 mai, pendant la pause du dîner, 108 membres de la communauté universitaire ont profité de la température clémente pour participer au Nettoyage des boisés 2022. Parmi eux se trouvaient des étudiants, des professeurs et des employés, tous soucieux de contribuer à l’embellissement du campus. Armés de sacs, de gants et de bâtons de ramassage, ils étaient tous prêts, sourire aux lèvres, à partir à la chasse des divers rebuts abandonnés dans les espaces boisés.
Plusieurs bénévoles semblaient visiblement heureux de renouer avec la tradition annuelle, organisée pour une dixième fois. Pour certains, cette corvée est devenue, au fil du temps, une activité récurrente pour se réunir et œuvrer au bien-être général avec des collègues.
Alors que les boisés n’avaient pas bénéficié du grand ménage de printemps au cours des deux dernières années, les déchets avaient-il eu le temps de doubler, voire de tripler, au pied des arbres et des arbustes?
«Nous recueillons des données, mais ces statistiques n’ont pas de caractère scientifique. D’une année à l’autre, le poids des déchets ramassés dépend de plusieurs facteurs, dont le nombre de bénévoles, la superficie des espaces nettoyés, la quantité de pluie récemment tombée qui alourdit les déchets, etc.», explique Guylaine Bernard, coordonnatrice d’activités pour l’environnement et le développement durable au Service des immeubles.
Malgré tout, ces statistiques donnent un aperçu général de l’évolution des habitudes. Cette année, 175 kilogrammes de déchets et 66 kilogrammes de matières recyclables ont été recueillis. En comparaison, en 2019, 202 kilogrammes de déchets et 100 kilogrammes de matières recyclables avaient été ramassés par 116 bénévoles. Ainsi, de manière générale, malgré le laps de temps plus long entre les deux derniers nettoyages, la quantité de déchets a diminué, ce qui est plutôt bon signe, même si on doit aussi prendre en compte que le campus a été moins fréquenté au cours de cette période.
Chaque année, des objets insolites sont trouvés cachés dans les boisés. Des exemples? En 2015, il y avait une lampe avec des dauphins et un sac de couchage. En 2017, des souliers et un parapluie. En 2019, un pupitre et un fer à cheval. Qu’a-t-on découvert comme curiosités en 2022?
«Un marteau, une pancarte électorale, une roulette de valise, des bouteilles vides, un vêtement bleu, une sandale, du tapis, un balai d’auto, un garde-boue, un câble d’auto, une clé d’auto, un ballon de basketball et un sac de 10 livres de farine éventré mais encore presque plein», répond Guylaine Bernard.
«Cette année, ajoute-t-elle, nous avons aussi trouvé plus de trois tonnes de briques et de pavés dans un coin des boisés. Nous n’avons toutefois pas compilé cette trouvaille étonnante dans nos statistiques puisque le poids de ces déchets viendrait biaiser nos données annuelles.»
L’activité, organisée conjointement par le Service des immeubles et l’équipe de développement durable de l’Université, est également une occasion de sensibiliser la communauté universitaire à certains enjeux environnementaux. Par exemple, Guylaine Bernard s’est chargée d’informer les bénévoles sur l’importance de ne pas nuire au développement de certaines plantes printanières durant l’opération de grand nettoyage.
Il est à noter que les déchets et les matières recyclables sont soigneusement séparés et que, d’une année à l’autre, on réutilise le même matériel autant que possible, notamment les pancartes.