Amour, beauté et humour
Commanditée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l’étude a pour titre «La recherche de sens suite à un diagnostic de cancer non métastatique: intervention cognitive-existentielle et globale». Parmi les thèmes des ateliers figurent l’acceptation de soi et des autres, la recherche de sens par une attitude positive face à une souffrance inévitable, la quête de sens par l’amour, la beauté et l’humour, etc. On invite les personnes à faire leur ligne de vie et à y inscrire les moments marquants de leur existence, ceux dont elles sont les plus fières. À la maison, les personnes tiennent un journal de bord et pratiquent des exercices de relaxation enseignés lors des rencontres. Une seule œuvre littéraire est recommandée. Il s’agit d’Oscar et la dame rose d’Éric-Emmanuel Schmitt, l’histoire prenante d’un petit garçon de 10 ans atteint de leucémie qui décide d’écrire une lettre à Dieu chaque jour durant 12 jours.
«Plusieurs programmes traitent efficacement la détresse émotionnelle, mais occultent la dimension existentielle pourtant centrale dans l’expérience du cancer, explique Pierre Gagnon. Tout le questionnement sur le “pourquoi moi?” demeure très présent chez la personne atteinte de cancer, car il n’existe pas de cause unique et identifiable à cette condition. Face à la maladie, la personne éprouve souvent de l’incompréhension et un désarroi total.» Selon le chercheur, il est essentiel d’inclure la dimension existentielle dans la médecine moderne. «On parle de trouver un fil conducteur qui va permettre au patient de découvrir un sens à sa souffrance, souligne Pierre Gagnon. Par exemple, nous pourrions l’inciter à se demander: “Peu importe ma situation, qu’est-ce que je peux donner aux autres?”» Les personnes qui souhaitent avoir plus de renseignements sur le projet doivent s’adresser à Laurence Benoît-Bousquet, professionnelle de recherche, au 525-4444, poste 20684, ou par courriel à laurence.bousquet@crhdq.ulaval.ca