
Durant la phase pilote qui s'est déroulée entre août 2016 et février 2017, le robot de téléprésence mobile a été utilisé dans 44 situations, soit pendant près de 120 heures.
— Enseigner à l'Université Laval
«À l'aide de ma tablette, j'ai contrôlé à distance les déplacements du robot depuis le pavillon La Laurentienne, par le couloir souterrain, jusqu'au pavillon des Sciences de l'éducation, explique le professeur Didier Paquelin, du Département d'études sur l'enseignement et l'apprentissage. Un accompagnateur ouvrait les portes au robot et gérait l'accès à l'ascenseur.»
Le robot de téléprésence mobile a fait son entrée à l'Université à l'été 2016 par l'intermédiaire du Bureau de soutien à l'enseignement. De marque BEAM Pro, il a été conçu par la compagnie Suitable Technologies. Jusqu'en février 2017, durant la phase pilote, il a été utilisé dans 44 situations, pendant près de 120 heures. Environ 95% de ces situations étaient de nature pédagogique. «L'intérêt, les avantages et les limites du robot ont été déterminés et formalisés, ce qui a permis de dresser au final un bilan positif de l'usage», indique Didier Paquelin, également titulaire de la Chaire de leadership en pédagogie de l'enseignement supérieur.
Le recours au robot de téléprésence mobile permet d'envisager l'enrichissement de la communication entre intervenants dans divers contextes. Parmi les usages potentiels, mentionnons le cours donné à distance par un professeur, l'encadrement d'un étudiant en stage en milieu de travail ou à l'international, l'implication active d'un évaluateur de thèse qui vit à l'étranger, la participation continue d'un étudiant hospitalisé à ses activités d'apprentissage, la participation à distance d'un expert invité à une activité de formation, la visite du campus à distance…
Le robot a une hauteur de 1,58 mètre et une autonomie de 8 heures. Son écran est équipé de 2 caméras et d'un zoom. Il offre un transfert fluide de l'image et du son. Enfin, il se déplace à une vitesse de 5 kilomètres / heure, ce qui correspond à la vitesse de marche normale pour un adulte. Ces caractéristiques techniques contribuent à donner un fort sentiment de présence de la personne qui est au loin.
«Les personnes regroupées dans une salle de cours disent apprécier le robot, souligne le professeur Paquelin. L'un des propos qui revient est «comme s'il était là», en parlant de l'usager à distance.» Un autre propos qu'il entend consiste en ce que l'on s'habitue rapidement à discuter avec un robot, au point d'oublier que la personne qui apparaît à l'écran n'est pas réellement présente. Le robot permet d'interagir de manière réaliste.
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