
Première au Canada, l'Université Laval se trouve devant les universités McGill, York, Concordia et de Calgary.
— Marc Robitaille
«Je suis fier de voir nos efforts reconnus, affirme le recteur Denis Brière. Nous avons réussi ensemble, grâce à des valeurs communes se traduisant par une multitude de gestes concrets au quotidien, à nous mobiliser pour assurer la pérennité de notre milieu de recherche, d'études et de vie, tout en contribuant à bâtir un monde meilleur.»
Avec un score de 82,53% – soit près de 10 points de plus qu'en 2014 – l'Université se distingue parmi plus de 800 universités inscrites et se retrouve ainsi devant des établissements universitaires parmi les plus prestigieux au monde, tels que Yale, Princeton, UCLA, Duke et Cornell, qui ont également participé au processus d'évaluation. Première au Canada, elle se trouve également devant les universités McGill, York, Concordia et de Calgary.
Ce gain énorme, qui repose certes sur un lot d'efforts et de gestes en développement durable posés au quotidien par l'ensemble de la communauté universitaire, s'explique aussi en grande partie par cette nouvelle marquante: le campus a atteint la carboneutralité. «On s'est dit: “On doit oser“. Il faut penser faire des choses qui, à la base, nous paraissent irréalisables, affirme Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, qui est aussi responsable du dossier du développement durable à l'Université. Bien franchement, bien des gens ne croyaient pas à cela, la carboneutralité. Comment pouvait-on rendre un tel projet aussi tangible et calculable? Pourtant, l'Université Laval est bel et bien devenue, et depuis plus d'un an, la première université carboneutre au Québec et la première au Canada à réaliser cette démarche sans y être contrainte par une loi. On a donc non seulement concrétisé un mégaprojet dans la lutte contre les changements climatiques, mais on l'a aussi fait dans la philosophie du développement durable, c'est-à-dire en impliquant l'ensemble des membres de la communauté.»
Un autre aspect qui a fait en sorte que notre université s'est distinguée de plusieurs de ses consoeurs sur la planète se trouve au cœur même de sa propre mission: l'offre de formation en développement durable. Cette offre a fait des pas de géants depuis trois ans.
«La méthodologie imposée par l'Association for the Advancement of Sustainability in Higher Education est des plus rigoureuses qui soient, précise le vice-recteur. Les critères de performance — plus de 150 environ — ont par ailleurs été resserrés au cours des trois dernières années. Ainsi, de s'être autant distingués dans un aspect qui nous est si cher, notre mission de formation, et d'avoir été reconnus par un organisme externe indépendant aussi important me rendent extrêmement fier de notre communauté.»
Et les chiffres le prouvent bien: l'Université Laval offre 383 cours reliés au développement durable dans 75 programmes de formation. De plus, 84% de nos départements offrent des cours en développement durable.
Pour Éric Bauce, cette distinction prestigieuse à l'international vient d'ailleurs confirmer comme jamais le rôle de l'Université Laval comme banc d'essai. De très grandes universités européennes, des entreprises, des municipalités québécoises, incluant la Ville de Québec, s'inspirent en effet de plus en plus de l'expertise de l'Université Laval en développement durable.
«De plus en plus, les institutions et organisations à travers le monde veulent adopter une vision de développement durable, car elles souhaitent innover et répondre aux aspirations des nouvelles générations, qui, elles, adhèrent à une vision beaucoup plus holistique du monde, moins segmentée, plus intégrée. À titre d'exemple, nous avons été référés récemment, par l'organisation Campus durable, à une entreprise française qui avait pour mission de réaménager un campus universitaire. Il y a également toutes ces universités et ces délégations qui tiennent à venir sur place, sur le campus, fréquemment, pour mieux comprendre, mieux saisir, notre expertise, nos façons de faire en la matière, et qui nous demandent aussi de les appuyer et de les encadrer dans leur démarche.»
Et maintenant? Bien que le campus brille en DD comme jamais, «il reste encore beaucoup à faire», affirme le vice-recteur. «Par exemple, on doit s'engager davantage et multiplier nos actions en alimentation responsable et en investissement responsable. Toutefois, nous pouvons tous être très fiers d'être cette belle constellation en DD, composée de 60 000 STARS toutes aussi importantes les unes que les autres!», conclut le vice-recteur, avec un brin de fierté et tout souriant…
Afin de souligner cet accomplissement remarquable de la communauté universitaire, celle-ci est invitée à voter en ligne pour un projet concret en DD, qui recevra une contribution spéciale de 5 000$ du Fonds DD. Les projets en lice sont la ferme aquaponique d'AgroCité, la Coop Roue-Libre, Accès savoirs et le Rucher pédagogique UL. Vous pouvez voter avant le 8 mars, à 16h.
Quelques faits saillants
- L'évaluation STARS se base sur plus de 150 critères portant sur la performance et les résultats concrets en matière de développement durable. Elle tient compte des avancées dans une multitude de domaines comme la formation, la recherche, la planification organisationnelle, la gestion des ressources humaines, la gestion de l'eau, du transport et des déchets et les retombées de l'établissement universitaire dans la société.
- L'Université se distingue parmi plus de 800 universités inscrites et se retrouve ainsi devant des établissements universitaires parmi les plus prestigieux au monde, tels que Yale, Princeton, UCLA, Duke et Cornell.
- Une université carboneutre: l'Université Laval devenait, en novembre 2015, la première université carboneutre au Québec et la première au Canada à réaliser cette démarche sans y être contrainte par une loi. Grâce à un travail rigoureux alliant technologie et recherche, elle a réussi à réduire de 26% les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire depuis 2006 et à compenser ses émissions grâce à des partenariats à valeur ajoutée, notamment avec le Séminaire de Québec. Le Service des immeubles, par sa rigueur dans les activités quotidiennes de l'Université, et la Forêt Montmorency, avec son puits de carbone, ont été deux acteurs majeurs dans cette réalisation.
- Une offre de formation importante en DD: l'Université Laval offre 383 cours reliés au développement durable dans 75 programmes de formation. De plus, 84% de nos départements offrent des cours en développement durable.

«Nous avons réussi ensemble, grâce à des valeurs communes se traduisant par une multitude de gestes concrets au quotidien, à nous mobiliser pour assurer la pérennité de notre milieu de recherche, d'études et de vie, tout en contribuant à bâtir un monde meilleur», affirme le recteur Denis Brière.
Photo: Marc Robitaille

Le vice-recteur exécutif et au développement de l'Université Laval, Éric Bauce, et le recteur, Denis Brière, entourés de quelques membres de la Table de concertation sur le développement durable. À l'avant-plan, Audrey Boivin, coordonnatrice aux opérations en développement durable, et Pierre Lemay, adjoint au vice-recteur exécutif et au développement, tiennent avec fierté la certification STARS.
Photo: Marc Robitaille