
Les participants disposaient de matériel limité pour réaliser trois épreuves.
— Louise Leblanc
Divisés en petites équipes, ils devaient concevoir trois prototypes, soit un trébuchet pour lancer un projectile, un outil d'exploration minière et un système d'irrigation pour les plantations. Tout cela en moins de trois heures avec du matériel de fortune, comme des assiettes d'aluminium, des pailles et des sacs de plastique! Les dispositifs, une fois terminés, devaient être testés devant les membres du jury et les autres participants.
Lors du passage du Fil, l'équipe «L'élite de la nation», composée de quatre élèves de la Polyvalente de Charlesbourg, avait encore du pain sur la planche. «C'est un beau défi. Je ne m'attendais pas à avoir si peu de matériel! Le plus dur est de choisir lequel utiliser. J'ai peur de couper ou de coller un matériau pour ensuite réaliser qu'il était essentiel à la construction d'un autre objet», admet Hugues Beaupré-Touchette, concentré à finaliser son système d'irrigation. Dans moins d'une heure, il devra présenter le résultat. Il disposera alors de 30 secondes pour faire couler de l'eau à travers le canal. Des points seront octroyés à son équipe selon la quantité d'eau récupérée dans des cylindres gradués. Les autres épreuves faisaient appel à des notions de physique, de chimie ou de mathématiques.
Outre la Polyvalente de Charlesbourg, les participants à la Coupe de science étaient issus cette année des écoles De Rochebelle, Roger-Comtois, les Etchemins, Samuel-De Champlain et Neufchâtel. Du côté collégial, les délégations provenaient des cégeps Garneau, Limoilou, de Sainte-Foy, de Lévis-Lauzon, Beauce-Appalaches et de Victoriaville. L'événement, qui se déroulait sur trois jours, était piloté par une dizaine d'étudiants de la Faculté des sciences et de génie, avec l'aide de quelque 80 bénévoles et de plusieurs partenaires. «Notre but est de démontrer que les sciences, c'est bien plus que des chercheurs enfermés dans un laboratoire! Grâce à des mises en situation drôles et loufoques, on veut intéresser les jeunes à ce champ d'activité. La compétition met aussi l'accent sur un aspect très important de la science, soit la vulgarisation devant un public. Les participants doivent montrer leur prototype, expliquer pourquoi ils ont choisi tel ou tel design et répondre aux questions du jury», explique Joël Boismenu-Lavoie. Comme plusieurs autres organisateurs, cet étudiant à la maîtrise en chimie s'est initié aux joies de la science grâce à cet événement. D'abord participant, puis bénévole, il est aujourd'hui président de la Coupe de science.
Son enthousiasme débordant est partagé par Marc Bergeron, enseignant en physique à la Polyvalente de Charlesbourg. Depuis quatre ans, il encourage chacun de ses élèves à participer à la compétition. «J'aime pouvoir sortir les jeunes du contexte de la classe, où l'on fait surtout de la théorie. En plus de découvrir le milieu très enrichissant qu'est l'Université Laval, ils sont sensibilisés à l'importance du travail d'équipe. On les place sous pression; c'est surprenant de les voir travailler et faire ressortir leurs talents.»
Myriam Venable fait partie des étudiantes qui ont accepté de vivre l'aventure. Avec sa jumelle, Pier-Ane, et ses amies Marie-Laurence Gauthier et Marie-Michèle Gagnon, elle formait une équipe féminine des plus dynamiques. «J'aime beaucoup les sciences. Mon but est d'étudier dans ce domaine plus tard, peut-être en microbiologie, mais je n'ai pas encore exploré toutes les options. La Coupe de science me permet de découvrir d'autres aspects de la science pour voir si ça m'intéresse», raconte la jeune femme. Microbiologie ou pas, elle n'oubliera pas de sitôt son expérience!
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