Une joueuse redoutable
À 5 pieds 7 pouces (1,69 mètre), l'arrière Sarah-Jane Marois est loin d'être la plus grande de l'équipe de basketball féminin Rouge et Or. Ce qui ne l'empêche pas de jouer un rôle central dans la puissante attaque qui caractérise cette formation. «Je suis généralement une des plus petites sur le terrain, dit-elle. J'ai toujours été dans les plus petites, mais pour ma position sur le terrain, je suis dans la moyenne.»
L'année 2018-2019 fut une saison de rêve pour Sarah-Jane Marois. Avec ses coéquipières, elle a d'abord remporté la finale québécoise de sa discipline au début du mois de mars, avant de terminer deuxième de la finale canadienne, quelques jours plus tard. Entre les deux finales, l'étudiante inscrite à la maîtrise en économique avait reçu le prix Nan Copp remis annuellement à la meilleure basketteuse au Canada. «C'est un très grand honneur pour moi! s'exclame-t-elle. Sachant l'histoire du programme et toutes les bonnes joueuses qui ont joué pour le Rouge et Or, et le fait que je suis la première à le remporter, ça rend le prix encore plus spécial. Je le prends vraiment comme un prix d'équipe.»
Sarah-Jane Marois
Photo : Mathieu Bélanger
Ses statistiques parlent d'elles-mêmes. En 2018-2019, Sarah-Jane Marois a marqué 13 points en moyenne par match, tout en récoltant 3,6 assistances. Elle a maintenu le deuxième meilleur pourcentage de tirs de 3 points au Canada, soit 44,4%, tout en conservant la meilleure moyenne de réussite à la ligne des lancers francs avec 95,7%. «J'ai une très bonne compréhension du jeu et je passe très bien le ballon, souligne-t-elle. Je suis aussi très athlétique.»
Sur le terrain, l'étudiante-athlète arbore le numéro 13. Elle se définit comme une leader silencieuse. «Je mène par l'exemple, précise-t-elle. J'essaie de rendre les filles autour de moi meilleures. J'aime aussi utiliser ma vitesse pour me rendre au panier et créer pour les autres.»
Ce qu'elle aime le plus de son sport? «J'adore que ce soit un sport d'équipe avec un côté très athlétique et compétitif, répond-elle. C'est un sport accessible à tous, qui se déroule à haute vitesse où chaque joueur de l'équipe peut avoir un rôle important. C'est une merveilleuse école de vie!»
Selon Sarah-Jane Marois, il faut trouver un moyen de contrer le départ des meilleures joueuses québécoises vers les universités américaines. «Je pense que le réseau universitaire québécois est sous-estimé, explique-t-elle. Le Rouge et Or a battu plusieurs universités américaines au cours des dernières années. Ayant été moi-même approchée par des universités américaines à ma sortie du cégep, je ne regrette en rien ma décision d'être restée au Québec.»
Le meilleur, trois années d'affilée
L'ailier défensif étoile Mathieu Betts n'a plus besoin de présentation. Recrue de l'année au football universitaire canadien en 2015, l'étudiant-athlète de 6 pieds 3 pouces (1,90 mètre) a remporté à trois reprises, soit en 2016, 2017 et 2018, le trophée J.-P.-Metras remis au meilleur joueur de ligne du football universitaire au Canada. Durant la saison régulière 2018, il avait réussi 9 sacs du quart-arrière et un total de 14 plaqués pour des pertes de terrain, soit les meilleures statistiques à sa position au pays. Le 24 novembre, au stade Telus-Université Laval, Betts a contribué à la dixième conquête par le Rouge et Or de la coupe Vanier, emblème de la suprématie au football universitaire canadien.
«Je me suis beaucoup amélioré ces dernières années, affirme le numéro 9 du Rouge et Or. J'ai une meilleure vision du jeu, ainsi qu'une meilleure compréhension des schémas de blocs des équipes adverses. Mon principal atout demeure ma vitesse. Ma force physique m'aide également.»
Mathieu Betts
Photo : Yan Doublet
En janvier dernier, Mathieu Betts a participé au East West Shrine Game, en Floride, avec les espoirs de la National Collegiate Athletic Association (NCAA), l'organisme qui chapeaute le sport universitaire aux États-Unis. Durant la partie, il a effectué un plaqué sur un porteur de ballon, pour perte de terrain. En une occasion, la pression qu'il a exercée sur le quart-arrière en situation de passe a forcé celui-ci à se débarrasser du ballon. En mars, au PEPS, Betts a démontré ses aptitudes physiques et techniques devant une demi-douzaine de recruteurs de la Ligue nationale de football et de la Ligue canadienne de football. Durant ce Pro Day, il a notamment réalisé un sprint de 40 verges (36,5 mètres) en 4,70 secondes, ainsi qu'un saut en longueur de 9 pieds 9 pouces (3 mètres).
«Les choses se sont très bien déroulées pour moi, dit-il. J'étais très régulier. Je me suis bien débrouillé.»
Le footballeur termine ce mois-ci son baccalauréat en enseignement de l'éducation physique et à la santé. «J'ai l'ambition de jouer au football dans les rangs professionnels l'automne prochain, indique-t-il. Comme il me reste une année d'admissibilité avec le Rouge et Or, je reviendrai avec l'équipe pour une cinquième saison si ça ne fonctionne pas chez les professionnels.»
Un impact incroyable
«Khaléann a eu un impact incroyable sur notre formation. Elle couvre toujours la plus grande joueuse de l'autre équipe, ce qui a été longtemps une lacune au sein de notre groupe. C'est aujourd'hui une de nos forces! Nous avons la deuxième meilleure défensive au pays et sa présence n'est pas étrangère à ça. C'est une grande compétitrice qui a apporté une dimension physique sous les paniers.»
C'est par ces mots que l'entraîneur-chef de l'équipe de basketball féminin Rouge et Or, Guillaume Giroux, a analysé la saison de l'ailière Khaléann Caron-Goudreau, lors du banquet présenté au début mars à Toronto en marge du Championnat U Sports. C'est à cette occasion que l'étudiante inscrite à la maîtrise en administration des affaires a reçu le titre de joueuse de basketball défensive de l'année au Canada. Pour la première fois de l'histoire, cet honneur revenait à une basketteuse québécoise.
Durant la saison 2018-2019, elle a terminé au troisième rang du RSEQ pour la moyenne de rebonds avec 9,4 par match, le 14e meilleur résultat au pays, en plus de dominer la conférence québécoise avec 1,7 bloc par match. L'équipe, elle, a terminé la saison avec un dossier de 15 victoires et une défaite.
Khaléann Caron-Goudreau
Photo : Christian Bender
Du haut de ses 6 pieds 3 pouces (1,90 mètre), Khaléann Caron-Goudreau domine la plupart de ses adversaires. «Au Québec, précise-t-elle, il n'y a pas beaucoup de joueuses de grande taille. Ailleurs au Canada, par contre, il y a au moins une joueuse de 6 pieds 4 pouces par équipe, et assez costaude en plus.» L'ailière du Rouge et Or se distingue par son niveau d'énergie, son attitude sur le terrain, son agressivité et son côté compétitif. «J'aime l'aspect physique du jeu, ajoute-t-elle. J'ai un très bon cardio ainsi qu'une grande endurance. Je me considère comme une fille musclée.» Son sport, elle le décrit comme très physique, très intense et très stratégique.
L'étudiante-athlète a passé trois ans à l'Université du Texas avant de joindre l'Université Laval. Elle s'alignait avec les Longhorns, une équipe de la NCAA.
Avant un match, celle qui porte le numéro 6 adore faire des lancers au panier. Elle se fait aussi un devoir d'étudier les extraits vidéo des jeux offensifs des joueuses qu'elle aura à surveiller.
Khaléann Caron-Goudreau se décrit comme une rassembleuse et une «fille d'équipe». Elle dit apprécier particulièrement l'esprit de corps qui règne dans sa formation. «C'est comme avoir une seconde famille, dit-elle. C'est comme si j'étais entourée d'amies proches, de sœurs avec qui je m'entends bien. L'entraîneur-chef est comme une figure paternelle. Il est intense, il nous pousse et il veut que l'on s'améliore. J'aime travailler dans un but commun, avoir l'appui de tous et être la personne sur qui ils peuvent compter.»
Sarah-Jane Marois, Mathieu Betts et Khaléann Caron-Goudreau seront sans nul doute les points de mire du 68e Gala Rouge et Or 2019 le 10 avril prochain. Voyez la vidéo de la conférence de presse présentée à ce sujet le 4 avril au PEPS.
Treize étudiants-athlètes par excellence au Québec en 2018-2019
- Mathieu Betts (football), enseignement de l'éducation physique et à la santé
- Jessica Bunker (soccer intérieur), architecture
- Khaléann Caron-Goudreau (basketball), administration des affaires
- Jean-Simon Desgagnés (cross-country, athlétisme), médecine
- Bila Dicko-Raynauld (soccer intérieur), entrepreneuriat et gestion de PME
- Catherine Gariépy (golf), pharmacie
- Philippe Giguère (badminton), pharmacie
- Jessy Lacourse (cross-country, athlétisme), éducation au préscolaire et en enseignement au primaire
- Samuel Lamhamedi (ski alpin), actuariat
- Sarah-Jane Marois (basketball), économique
- Baptiste Mory (golf), administration des affaires
- Vicente Parraguirre (volleyball), administration des affaires
- Hugo Richard (football), génie mécanique