
La table ronde du 13 novembre a réuni quatre directrices et directeurs de programme. De gauche à droite: Maude Bouchard, directrice du baccalauréat en design graphique, Manon Couture, directrice du baccalauréat en biochimie, Guillaume Grégoire, directeur adjoint responsable de l'actualisation du baccalauréat en agronomie, et Yves Guérette, doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses.
— Service de soutien à l'enseignement
«Ma fierté, je pense que c'est d'avoir apporté au baccalauréat un petit peu plus de travail de collaboration, puis de concertation, explique Maude Bouchard, professeure à l'École de design de l'Université Laval. [C'est aussi] d'avoir accueilli 200% de nouveaux membres de l'équipe professorale et de les amener aussi dans cette vision-là de collaboration et de concertation.»
La professeure Bouchard est directrice du baccalauréat en design graphique. Le 13 novembre au pavillon Gene-H.-Kruger de l'Université Laval, elle participait, tout comme une cinquantaine d'autres directrices et directeurs de programme, à une demi-journée offerte par le Service de soutien à l'enseignement et le Bureau de la qualité des programmes.
Cette activité avait pour thème «Faire avancer son programme d'études: un pas de côté pour se recentrer.» L'objectif consistait à mettre en valeur le rôle clé que jouent les directrices et directeurs pour bonifier les programmes d'études à l'Université, ainsi que l'importance de la concertation pour y arriver. Au fil des heures, les participantes et participants sont allés à la découverte de leviers permettant de faire progresser leur programme. Ces personnes ont aussi exploré des stratégies relationnelles et de communication pour renforcer la mobilisation et elles ont échangé ensemble sur leur posture de leader.
Les programmes d’études occupent une place centrale dans la mission de l'Université Laval. La direction d’un programme implique plus que des tâches administratives: elle touche à la pédagogie, à la gestion, à la mobilisation des équipes et à l’innovation.
Entre le management et le leadership
La demi-journée a commencé par une conférence-atelier animée par Patrick Pelletier, professeur à l'École des sciences de l'administration de l'Université TÉLUQ. Sa présentation avait pour thème «Entre management et leadership: les enjeux du changement dans la direction des programmes d'enseignement supérieur». À travers une mise en situation et des échanges guidés, cette activité invitait à réfléchir à la gestion comme pratique vivante, à la fois analytique, créative et expérientielle. Des messages clés ont retenu l'attention: bien connaître le programme ainsi que les collègues et la dynamique interne, trouver des appuis, créer des comités et s'appuyer sur des outils existants, et reconnaître que «ça ne se fait pas seul».
A suivi l'atelier «Être au cœur de la concertation». Cette activité a permis aux directrices et directeurs de programme de partager leurs expériences, d'identifier leurs leviers d'action et de nourrir une vision commune de la concertation comme moteur de transformation. Parmi les réponses formulées par les participantes et participants, mentionnons: créer des moments d'échanges collectifs, tirer parti des forces de l'équipe de soutien, notamment celles des conseillères et conseillers pédagogiques, enfin poser des questions et encourager une culture où il est permis de ne pas tout savoir.
Une table ronde sur le vécu
La troisième activité de la demi-journée a consisté en une table ronde. Elle s'est déroulée sur le thème «Ce que j'ai découvert comme directrice ou directeur de programme». Quatre participantes et participants ont témoigné de leur expérience.
Maude Bouchard a expliqué: «Bâtir des ponts fait tout son sens parce que nous, on est dans l'édifice La Fabrique en Basse-Ville. [...] Alors, une de mes premières réactions a été de bâtir des ponts avec le campus, d'aller chercher des ressources du Service de soutien à l'enseignement et du Centre de services et de ressources en technopédagogie, d'utiliser des ressources existantes pour les amener vers nous. [...] Puis d'amener le programme ailleurs, de s'ouvrir à dire comment le programme peut se transformer dans les prochaines années.»
Pour sa part, la professeure Manon Couture, du Département de biochimie, microbiologie et bio-informatique, et directrice du baccalauréat en biochimie, a indiqué: «Ce que j'aime dans cette fonction-là, c'est beaucoup les interactions qu'on a avec les différentes personnes qui nous aident à prendre les meilleures décisions et à diriger le bateau, pour que le programme soit bien et que nos étudiants diplôment bien».
Quant à Guillaume Grégoire, professeur au Département de phytologie et directeur adjoint responsable de l'actualisation du baccalauréat en agronomie, il a souligné: «Moi, ce qui me garde motivé, c'est quand je vois les diplômés. C'est vraiment ça, la source de motivation.»
Enfin, Yves Guérette, doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, a soutenu: «Lorsque des professeurs réalisent qu'ils peuvent trouver dans le bureau du directeur de programme un lieu où se déposer [...] et lorsque des étudiants y découvrent un espace où ils peuvent exister tels qu'ils sont, on comprend que notre travail dépasse largement la simple formation menant à des crédits universitaires. Nous contribuons à une véritable œuvre d'humanisation: quel que soit le programme, nous travaillons d'abord avec des êtres humains. C'est cela, pour moi, qui a donné souffle, cohérence et un sens profond à notre démarche.»





















