Le professeur John Bergeron, de l’Université McGill, a récemment publié, sur le site La Conversation, un article portant sur les Canadiennes et Canadiens nobélisés et ceux susceptibles de l’être. Parmi eux figure Sylvain Moineau, professeur au Département de biochimie, de microbiologie et de bio-informatique et chercheur ayant découvert le mode de fonctionnement du système CRISPR-Cas9, un mécanisme de défense des bactéries contre les virus.
Comme le rappelle le professeur Bergeron, le prix Nobel de chimie de cette année – décerné à une Française et à une Américaine pour le développement de la technologie CRISPR-Cas9 en vue de modifier les gènes – est en en quelque sorte une suite logique du prix Nobel de chimie octroyé en 2018 à une autre Américaine pour ses travaux en génétique moléculaire visant à créer de nouvelles protéines capables d’améliorer le bien-être de l’humanité. Il ne serait donc pas étonnant que le comité Nobel poursuive dans la même veine et cherche éventuellement à récompenser la découverte de l’immunité adaptative bactérienne attribuée à trois chercheurs, Rodolphe Barrangou, Philippe Horvath et Sylvain Moineau. D’ailleurs, le document décrivant les bases scientifiques du prix de cette année mentionne clairement la découverte du système immunitaire adaptatif des bactéries comme une étape préalable nécessaire à la machine d’édition CRISPR-Cas9.
Il est possible de lire l’article complet «Prix Nobel: les chercheurs canadiens aspirent à plus» de John Bergeron sur la plateforme d’information La Conversation.