
Avec les Kebs, Jean-Philippe Morin a atteint en une occasion le plateau des 30 points réussis en un match, tandis que Samuel Audet-Sow a accompli l'exploit à deux reprises.
— Marc Robitaille
Pour l’un et l’autre, concilier les exigences d’un sport professionnel, notamment les entraînements quotidiens, avec leur autre emploi du temps ne va pas de soi. Le défi est encore plus grand pour Samuel Audet-Sow qui cumule, de septembre à mars, le poste d’entraîneur-chef de l’équipe juvénile de basketball masculine du Petit Séminaire de Québec. «J’ai la chance d’avoir des employeurs compréhensifs, dit-il. La saison de basket avec les Kebs dure de janvier à avril. Au cours de cette période, je ne fais qu’une journée complète chaque semaine au Bureau du recrutement étudiant.» Jean-Philippe Morin, lui, trouve difficile de faire ses travaux d’équipe. «Les Kebs sont souvent partis sur la route, explique-t-il. Mais je structure mon horaire de façon à ce que mes travaux soient remis à temps. Je ne fais aucun arrangement avec mes professeurs.»
Les deux basketteurs ont certes le physique de l’emploi. Samuel Audet-Sow fait 1,98 mètre et Jean-Philippe Morin, 2,07 mètres. Le premier se définit comme un joueur polyvalent, capable de faire plusieurs choses sur un terrain de basket. «Je suis aussi un travailleur acharné, poursuit-il. Je joue souvent mes matches comme s’ils étaient mes derniers. Surtout depuis mes deux opérations aux genoux.» Le second attaque beaucoup le panier, c’est-à-dire qu’il va chercher régulièrement à pénétrer la défensive adverse pour se rapprocher le plus possible du panier.
On s’en doute: les deux vouent un véritable culte au basketball. «C’est le plus beau sport, affirme Samuel Audet-Sow. On peut en transposer les valeurs, comme l’esprit d’équipe, l’éthique de travail et la détermination, à la vie de tous les jours.» Son coéquipier insiste sur les habiletés nécessaires au basketteur. «Il faut une bonne touche de ballon, c’est-à-dire de la finesse, indique-t-il. Il faut aussi être puissant et explosif, être adroit et avoir une bonne vision du jeu.»
Des connaissances à transmettre
Samuel Audet-Sow a enseigné les rudiments du basketball depuis 1999. Après ses études à l’Université Laval, il a joué pendant deux ans comme professionnel en Belgique où il a dirigé deux équipes de jeunes durant une année. «Je cherche à inculquer aux jeunes l’importance de l’effort, souligne-t-il. Il n’y pas de secret derrière la réussite. Pour exceller dans le sport, il faut un certain talent, de la passion, de la volonté et de la détermination.»
Le vendredi 5 mars, les Kebs ont remporté à leur domicile du PEPS une victoire de 100-97 en prolongation contre les Rainmen de Halifax. Pour ses 23 points et ses 8 rebonds, ainsi que ses 9 lancers francs réussis en 11 tentatives durant le match, Samuel Audet-Sow a reçu, lundi dernier, le titre de joueur de la semaine des autorités de la Premier Basketball League. L’ailier des Kebs est présentement neuvième compteur de la ligue avec une moyenne de 18,4 points par partie. «La ligue est très forte, affirme-t-il, et notre équipe est compétitive à tous les matches.»