
Le recteur de l'Université Laval, Denis Brière (à gauche), et le président du Centre national de la recherche scientifique, Alain Fuchs (à droite), signant les ententes de collaboration.
— Denis Bernier
«La collaboration en recherche entre l'Université Laval et le CNRS se solidifie à nouveau aujourd'hui par la triple signature d'ententes de partenariat, qui se traduiront par des retombées concrètes en matière de compréhension des changements climatiques, de bien-être des communautés nordiques et d'innovation technologique, a déclaré le recteur de l'Université Laval. Ces ententes renforcent la position de l'Université Laval en tant que chef de file international dans les domaines de la recherche sur l'Arctique, en optique-photonique et en développement durable des ressources naturelles.»
Pour sa part, la vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales, Nicole Lacasse, rappelle que le CNRS est un partenaire de premier plan, qui compte plus de 1 000 unités de recherche dans tous les champs de la connaissance. «Pour l'Université Laval, explique-t-elle, la création d'unités mixtes internationales et de laboratoires internationaux associés avec le CNRS et des partenaires universitaires est un moyen de développer et d'intensifier des coopérations productives en recherche. Fondées sur de solides collaborations existantes, les ententes signées aujourd'hui sont un pas en avant significatif qui permet aux équipes de recherche de structurer leurs projets communs en mutualisant des ressources humaines et matérielles.»
L'UMI Takuvik a vu le jour en 2011. Elle est issue d'un partenariat entre l'Université Laval et le CNRS. Le responsable québécois est Marcel Babin, professeur au Département de biologie et titulaire de la Chaire d'excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada. Le programme de recherche de Takuvik vise à comprendre l'impact des perturbations environnementales actuelles sur les écosystèmes et les géosystèmes arctiques, marins et terrestres. L'UMI Takuvik, en partenariat avec 15 institutions et laboratoires, procure aux équipes françaises un accès privilégié aux territoires arctiques et aux infrastructures de recherche canadiennes. Le vice-recteur à la recherche et à la création, Edwin Bourget, a d'ailleurs exprimé sa gratitude au Fonds de recherche du Québec (FRQ) pour le financement accordé à cette UMI: «Je tiens à remercier le Fonds de recherche du Québec et son scientifique en chef, Rémi Quirion, pour leur appui déterminant au renouvellement de cette entente et le soutien financier de 300 000$ sur 3 ans accordé aux travaux de Takuvik».
«L'établissement de telles ententes représente une occasion unique pour la Faculté des sciences et de génie, affirme le doyen André Darveau. Nos professeurs et nos étudiants y voient la possibilité d'accroître efficacement leurs activités à l'international grâce aux nouvelles perspectives de collaboration et de développement. La signature de ces ententes avec un organisme aussi prestigieux que le CNRS démontre une fois de plus le dynamisme de nos professeurs et l'excellence de la recherche à la Faculté.»
L'un des nouveaux laboratoires internationaux associés liés à l'Université Laval est le LUMAQ. Il est composé de 12 institutions et laboratoires, dont l'Université de Bordeaux. Son responsable, pour le Québec, est le professeur Younès Messaddeq, du Département de physique, de génie physique et d'optique. Il est titulaire de la Chaire d'excellence en recherche du Canada sur l'innovation en photonique. Le LUMAQ a pour objectif de créer, entre autres, de nouvelles technologies de l'interaction laser-matière pour la conception de nouveaux matériaux architecturés en photonique. «Les collaborations internationales constituent maintenant un nouveau standard en matière de recherche de pointe et de formation de haut niveau», soutient le professeur Réal Vallée, du Département de phy- sique, de génie physique et d'optique, également directeur du Centre d'optique, photonique et laser. «Au bénéfice de ses chercheurs et de ses étudiants, poursuit-il, le COPL a établi au cours des dernières années des alliances stratégiques avec différents instituts partout dans le monde, notamment en Allemagne, au Brésil et aux États-Unis. La signature de cette entente pour la création du LUMAQ constitue un premier jalon vers un partenariat plus étendu avec des chercheurs de l'Université de Bordeaux, et ce, sous l'égide du CNRS.»
L'autre laboratoire auquel est associée l'Université Laval est le RESO, qui réunit 10 institutions et laboratoires, dont l'Université Rennes 2. Le RESO se consacre à l'exploitation des ressources géologiques profondes et à la protection des ressources de surface. La recherche porte sur la compréhension et la caractérisation des impacts environnementaux potentiels du développement de ces ressources.

La ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation du Québec, Dominique Anglade, était présente à l'événement.
— Photo: Denis Bernier

Les ententes signées par l'Université portent sur trois pôles d'excellence, soit l'Arctique, l'optique-photonique et le développement durable des ressources naturelles.
— Photo: Martin Fortier, ArcticNet et COPL