La rectrice de l'Université Laval, Sophie D'Amours, a accueilli «avec beaucoup de satisfaction» le rapport sur la mobilité à Québec, déposé le 12 juin par CDPQ Infra. «On va s'intéresser au rapport complet, en prendre connaissance. Mais ce que j'ai vu jusqu'à maintenant, c'est qu'on maintient un tramway qui passera sur le campus de l'Université, c'est une très bonne nouvelle.»
Interrogée sur le sujet à sa sortie de la conférence de presse sur le nouveau Festival Fono, la rectrice a insisté sur l'importance d'un réseau de transport structurant, à haut débit et à haute fréquence, pour l'accessibilité à l'enseignement supérieur. «On est la seule université de notre taille au Canada qui n'a pas ce type de transport à notre disposition», a-t-elle rappelé.
Elle se réjouit pour toutes les personnes qui viennent sur le campus. «Quand je vois le schéma, plus largement, des connexions de transport structurant vers Charlesbourg, vers Lebourgneuf, avec du Service rapide par Bus (SRB) en basse-ville, le tout branché au tramway, ça se déploie vers des zones où on a des étudiantes, des étudiants et des membres du personnel.»
La rectrice salue aussi la boucle de transport de mobilité de personnes autour de l'Université, qui permet à des gens de la Rive-Sud comme de la Rive-Nord de circuler. «On a maintenant un pavillon de médecine à Lévis, ça nous permet de rejoindre le campus là-bas. On a aussi beaucoup de membres de la communauté qui vivent sur l'autre rive.»
Plan directeur immobilier
Sophie D'Amours veut étudier le rapport pour s'assurer que son équipe peut continuer de développer le Plan directeur immobilier de l'Université, qui intègre le projet de tramway. «C'est le bout du rapport qu'on doit bien comprendre. Est-ce que la recommandation de passage du tramway exactement là où on l'anticipait sur le site de l'Université est maintenue? Je n'ai pas les détails.»
La rectrice a rappelé son appui depuis le début aux efforts pour un transport collectif structurant à Québec. «On a posé plusieurs gestes dans ce sens. On a bonifié tout ce qu'on pouvait pour soutenir un transport actif, que ce soit les vélos électriques, plus de sentiers de vélo et de marche; la communauté étudiante a déployé le Laissez-passer universitaire de transport collectif, ce qui leur donne accès au transport sur la Rive-Sud et la Rive-Nord. On a aussi décalé le début de certains cours pour réduire la congestion matinale, ce qui a été fait dans l'objectif de donner de la place pour construire l'infrastructure qui devra être aménagée.»
Sophie D'Amours a de bons mots pour l'équipe de CDPQ Infra qui, selon elle, a fait son travail dans un temps record. «Il faut remercier la Caisse de dépôt d'avoir respecté son engagement et de nous avoir écoutés.»
Elle dit avoir rencontré des gens «très compétents», qui sont venus à l'Université Laval, et avec qui la direction a pu avoir des échanges constructifs pour expliquer la raison pour laquelle le passage du tramway sur le campus est important et la façon dont il a été pensé dans les transformations à venir.
«Le gouvernement maintenant a toutes les marges de manoeuvre pour lancer le projet», conclut la rectrice.
Rappelons que le plan de 15,5 milliards présenté par CDPQ Infra vise à déployer, en trois phases, près de 100 km de corridors dédiés au transport collectif sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec. Il comprend notamment un nouveau réseau structurant de tramway comportant, à terme, deux lignes totalisant 35 km, l’une reliant les quartiers Le Gendre, Sainte-Foy, Saint-Roch, Charlesbourg, Lebourgneuf et d’Estimauville, l’autre interrives reliant les centres-villes de Québec et Lévis par tunnel. La première phase du tramway, de Le Gendre à Charlesbourg, passant par le pôle Université Laval, pourrait être livrée dès 2030.