
La rectrice Sophie D’Amours et le recteur Frédéric Herman en marge de la rencontre de deux jours, à Lausanne, entre les deux directions d’établissement dans le cadre du partenariat privilégié qui lie les deux universités depuis 2017.
Une importante délégation de l’Université Laval était à l’Université de Lausanne, en Suisse, les 16 et 17 mai. Le but de cette visite? Une rencontre entre les deux directions d’établissement dans le cadre du partenariat privilégié qui lie les deux universités depuis 2017.
«Après plus de cinq ans, le temps était venu pour les deux parties de faire un retour sur le partenariat, notamment une revue des réalisations et l’enrichissement du partenariat de différentes façons», a expliqué la rectrice Sophie D’Amours à ULaval nouvelles lors d’une visioconférence qui s’est tenue en fin de journée, le 17 mai, avec le recteur Frédéric Herman. «On a choisi notamment d’aller de l’avant sur la thématique de la santé durable et de faire ensemble un peu plus dans ce secteur-là, a-t-elle ajouté. Globalement, nous avons été beaucoup inspirés par l’engagement des chercheurs de l’Université de Lausanne que nous avons rencontrés. On a vu notamment un centre de compétence sur la durabilité qui intègre de façon très intéressante la recherche, les études et les services à la collectivité universitaire. Ces échanges permettent d’apprendre les uns des autres.»
Pour sa part, le recteur a souligné la marque de l’Université Laval, «son impact sur la société par ses activités de recherche et d’enseignement. C’est très inspirant pour nous.»
Selon la rectrice, un partenariat privilégié signifie que les deux parties signent pour le temps long. «Ce sont des ententes sur cinq ans que l’on souhaite renouveler, a-t-elle indiqué. L’Université Laval n’a pas beaucoup de partenariats de ce genre parce qu’ils intègrent des composants de mobilité, de recherche, d’échanges de savoir-faire. Nous avons renouvelé l’entente l’an dernier et nous sommes dans la suite des choses. Aujourd’hui, nous avons rajouté à notre partenariat un laboratoire international associé, en plus d’avoir renouvelé l’Unité mixte internationale en neurodéveloppement et psychiatrie de l’enfant.»
Frédéric Herman a insisté sur le volet de la mobilité. «On a pu voir que 300 étudiantes et étudiants poursuivaient leurs études dans l’autre université. Mais ce qui est intéressant est que c’est un équilibre parfait. Il y a autant d’étudiants qui vont de Lausanne à Québec que de Québec à Lausanne. Je pense que ça montre un partenariat plutôt sain.»
Sophie D’Amours a renchéri: «Une telle réciprocité est rare. Pour ce qui est des échanges de professeurs, certains professeurs suisses reviennent du Québec et certains professeurs québécois s’installent ici pour quelque temps. La mobilité est plus fluide, moins organisée, et elle arrive parce que les professeurs des deux établissements se connaissent et travaillent ensemble.»
Selon lui, le projet de l’Unité mixte internationale en neurodéveloppement et psychiatrie de l’enfant constitue le fer de lance du partenariat. «D’autres projets sont prometteurs, a-t-il précisé. Mais on n’est pas à la maturité de ce qu’on a pu voir en neuropsychiatrie, qui est vraiment un projet d’exception.»
Un fonds commun de recherche
Les deux universités ont constitué un fonds commun de recherche dans le cadre du partenariat. En 2020, un appel à projets sur les enjeux du numérique a été lancé. En juin 2023, un deuxième appel à projets devrait voir le jour.
«Dans la liste de 2020, le projet tremplin était celui sur les défis de la démocratie des données, a rappelé la rectrice. Cette rencontre entre chercheurs a évolué. Et le Laboratoire international associé – Partis, représentations politiques et développement durable, lancé le 17 mai, en est l’aboutissement. On se retrouve devant une équipe de recherche qui a envie de faire ça parce qu’elle a eu la possibilité de travailler ensemble, de se connaître et de développer une affinité, une confiance, en plus de trouver une voie pour la suite.»
Et l’avenir du partenariat? La rectrice a répondu que, comme l’a mentionné son homologue, «il y a une affinité de pensée et des visions partagées, une volonté de faire avancer, d’augmenter l’impact de notre université comme on dit à l’Université Laval, ou augmenter notre engagement face aux grands défis de société, comme on dit à l’Université de Lausanne, et ça c’est un terreau fertile pour continuer de partager ces ambitions communes que l’on a. D’être au cœur de cette évolution, ça établit des canaux de collaboration et ça porte au long terme.»
Une dizaine de personnes composaient la délégation de l’Université Laval. Parmi elles se trouvaient Sophie D’Amours, rectrice, François Gélineau, vice-recteur aux affaires internationales et au développement durable, responsable de l’EDI et de la philanthropie, Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation, et Yan Cimon, vice-recteur adjoint aux affaires internationales et au développement durable. L’Université de Lausanne, pour sa part, était représentée par une vingtaine de personnes, dont Frédéric Herman, recteur, Estelle Doudet, vice-rectrice recherche, Anne-Christine Fornage, vice-rectrice relations extérieures et communication scientifique, Benoît Frund, vice-recteur transition écologique et campus, et Jérôme Rossier, vice-recteur ressources humaines.
«Ce nombre élevé de personnes montre la place importante qu’occupe le partenariat à Québec comme à Lausanne», a conclu Frédéric Herman.