
— Yan Doublet
Cette décision, Marie-Pier l’a longtemps mûrie, elle qui a décidé de prendre une année sabbatique de son parcours universitaire en médecine pour poursuivre son rêve de participer à la Coupe du monde de rugby en 2014 à Paris. « Je tiens d’ailleurs à remercier l’Université Laval qui a beaucoup facilité les choses pour moi. Je prends quand même une pause de un an, peut-être deux dans mes études! »
C’est par l’entremise de contacts avec un ancien entraîneur français au sein du Rouge et Or, Gérard Laroque, et des efforts de l’actuel entraîneur-chef du club de l’Université Laval Bill McNeil que cette opportunité s’est présentée. Marie-Pier Pinault-Reid a hâte de relever ce défi, puisqu’elle n’agira pas comme pilier partante à son arrivée avec le RC Lons.
« Je trouve ça intéressant parce qu’il va falloir que je fasse ma place et que je démontre ce que je sais faire à l’entraînement. En jouant avec les meilleures, je vais certainement m’améliorer. » Le fait de jouer une plus longue saison (18 parties en plus des séries éliminatoires) permettra également à la jeune femme de 23 ans de voir comment elle peut rivaliser physiquement avec ses adversaires.
L’entraîneur-chef Bill McNeil est évidemment bien fier de son ancienne protégée. « C’est un bel aboutissement pour Marie-Pier, qui a vécu quelques embûches depuis son arrivée à l’Université Laval, notamment une importante commotion cérébrale en 2008. Malgré tout, elle a réussi à se faire remarquer. » L’ex-étudiante du Petit Séminaire de Québec espère ainsi demeurer dans le radar de l’équipe nationale, ce dont Bill McNeil ne doute pas. « Marie-Pier est au bon âge pour relever ce défi, elle a le bon gabarit et va certainement rester dans le programme national jusqu’en 2014. »
Marie-Pier Pinault-Reid a été sélectionné sur l’équipe d’étoile du RSEQ à chacune de ses trois saisons avec le Rouge et Or. Elle a de plus été sélectionnée au sein de l’équipe canadienne qui a pris part à la Coupe des Nations de rugby en 2011.